GHIRIBIZZI : « Lubies, fantaisies de l'artiste qui improvise
en dehors de toute règle »(Patricia Falguières. Le Manièrisme. Editions
Gallimard)
Le titre de l'exposition renverra à deux moments.
Un premier
moment, présenté à la Galerie de La Marine qui s'appellera « La Bataille des
Heures ».
Y seront
présentés, tout en noir et blanc, des peintures, des dessins, des ferrailles,
des bronzes.
On y
trouvera ce que l'on pourrait aussi appeler « la bataille de l'atelier ». C'est
à dire, le temps d'un travail qui est celui de l'artiste quand il avance dans
son œuvre au jour le jour. Travail rarement vu, peut-être à voir un jour,
peut-être jamais montré.
Il ne serait
pas impossible de rapprocher ces moments de ceux que Bertrand Bonello a appelés
dans son exposition, au Centre Pompidou, l'an dernier, les films fantômes.
Exposition fantôme, mais où l'on pourra y repérer trois séquences.
Une séquence
« abstraite », une séquence « paysage » et une séquence « figure ».
Pour mieux
faire deviner ce qu'il s'y passe, Jacques Martinez a tenu à y écrire en exergue
cette phrase de Martin Heidegger, « C'était non une fuite mais le point
culminant de la liberté que d'endurer la solitude » (Lettres à Ernst Jünger du 23/06/1949).
Le deuxième
moment, à la Galerie des Ponchettes s'appellera « la Bataille des Fleurs ».
Dans cet
espace, c'est une phrase d'Henri Matisse qui accueillera le visiteur : « Il y a
des fleurs partout pour qui veut bien les voir ». Henri Matisse parce que dans
cet espace, en 1947, pour son inauguration, son travail y fut présenté.
Sous ces
voûtes, tout ne sera que couleurs, des bleus, des jaunes, des rouges, des
roses, des verts, des violets pour dire sans vraiment peut-être les décrire,
les iris, les œillets, les roses, les mimosas qui éclatent en bouquet chaque
année vers le mois de février dans le ciel bleu de la Baie des Anges, le temps des
batailles de fleurs.
VERNISSAGE SAMEDI 23 AVRIL 2016