Conférence de presse
RESF Rhône et national
Mardi 3 novembre à 12h30
Au local de la LDH 34 cours
de Verdun 69002 Lyon.
Métro, station Perrache.
En
présence de parlementaires (Fanély Carrey-Conte et Barbara Romagnon du
PS, Noël Mamère, Sergio Coronado d'EELV), et de jeunes qui ont vécu le
traumatisme de la condamnation et de la prison.
- Contre l'emprisonnement des mineurs isolés étrangers accusés de mentir sur leur âge et leur identité.
Pathy,
Ruth, Thérèse sont encore actuellement enfermés à Corbas et
Villefranche. Cynthia vient de sortir de prison mais pour être de
nouveau enfermée au CRA St Exupéry cette fois. La liste des jeunes qui
ont connu l'expérience de la suspicion, des poursuites, de la
condamnation, est longue : Mohamed, Jacques, Rodrigue, Keletigui,
Kelson, Carine, Alkasim, Narek, Abdoulaye, Daouda, Tanou, Phany...
- Contre la pratique des tests d'âge osseux
Depuis plusieurs années, RESF mène
campagne pour la protection des mineurs isolés étrangers (MIE). En effet la loi
prévoit que les mineurs isolés (sans parents) doivent être protégés
c'est-à-dire pris en charge par l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) quel que soit
le mineur. Mais en fait les mineurs étrangers sont souvent suspectés d'être
majeurs même quand ils ont des papiers qui disent le contraire. Pour ne pas les
prendre en charge, il faut tenter de prouver qu'ils sont majeurs. Pour cela on
utilise souvent des tests dits d'âge osseux. Mais la plupart des grandes
instances dénoncent leur validité pour donner un âge civil.
Un appel à la proscription des tests d'âge osseux a été publié dans le Monde le 17 janvier 2015 et signé
de très nombreuses personnalités.
Les tests d'âge osseux TAO) ne sont pas le seul moyen
de poursuivre les jeunes. La police a aussi recours au fichier des empreintes
digitales VISABIO qui permet de retrouver la trace des demandes de visa déposées dans le monde. Or les mineurs ne pouvant pas quitter leur pays sans autorisation
parentale, nombreux sont ceux dont l'entourage a tenté de se procurer un visa avec une date de naissance et éventuellement un faux nom qui les rend majeurs. La police considère que
cette fausse identité est la bonne, d'où les condamnations.
Vous êtes invités à la conférence de presse et pouvez nous contacter par retour de courrier pour plus de précisions
ou au 06-23-85-17-70 ou 06-81-51-81-44
.
Michèle François et Catherine Tourier pour RESF 69