La biométrie vocale (reconnaissance de la voix) arrive. Des tests sont en cours quant aux transactions sur internet afin de renforcer la sécurité.

Les banques, les opérateurs téléphoniques sont attirés par les sirènes de l'authentification vocale, c'est un fait. Imaginez la possibilité de pouvoir acheter sur Internet, valider ses transactions bancaires uniquement grâce au son de sa voix. On peut se dire que cela relève encore de la science fiction, que c'est irréel, et bien c'est faux! En effet, cela est bel et bien possible comme en témoignent ces grandes entreprises qui testent actuellement cette technologie de biométrie vocale comme moyen simple et efficace d'authentification.
A l'image du Crédit Lyonnais, de la Société Générale, de la BNP Paribas, ou encore la Banque Postale qui expérimentent cette solution répondant au nom de « Talk to Pay » (T2P) lancée en Juillet 2013. Le procédé est simple, lors d'un achat sur Internet la banque appelle son client qui va s'identifier avec sa voix grâce au service web T2P. A partir de là, un code de trois chiffres CVV à usage unique lui est envoyé pour confirmer la transaction. Les premiers retours sont globalement positifs au point que  d'autres acteurs s'y intéressent. En effet, c'est près de 56 millions de personnes qui profitent déjà de cette technologie pour accéder à un support téléphonique, un service public, ou pour réinitialiser un mot de passe d'après l'étude d'OpusResearch. Ce nombre devrait par ailleurs doubler d'ici les deux prochaines années. La Turquie est le pays où la biométrie vocale est le plus déployée avec notamment les opérateurs téléphoniques tels que Vodafone, Turkcell, Avea qui voient beaucoup d'avantages en cette méthode : les fraudes par usurpation d'identité sont réduites, les interactions avec le client sont simplifiées et plus rapides, la solution est peu onéreuse car seul l'outil téléphonique est nécessaire...
En ce qui concerne la sécurité, les hackers ne peuvent contourner ce dispositif car les serveurs n'enregistrent pas la voix mais un gabarit, c'est à dire par exemple le timbre, le débit qui rend impossible la reconstitution à l'identique de la voix d'origine.
On connaissait déjà la reconnaissance faciale, et aujourd'hui c'est la reconnaissance vocale qui tend à se généraliser dans notre quotidien…