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Communiqué de presse : culture

Alexandra Parikova : INCARNÉS VIFS

GALERIE BE-ESPACE

Communiqué le 26/05/2014

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Rappel du communiqué :
Dix ans après l'avoir découverte, la Galerie BE-ESPACE, dirigée par Brian Elliott ROWE, remet Alexandra PARIKOVA sous les feux des projecteurs. Du 5 juin au 21 juillet 2014, l'exposition présente ses personnages hors normes. Quel que soit le médium, peinture ou collage, cette artiste franco-tchèque rentre toujours dans le vif du sujet. Elle en saisit tous les avatars. Au plus près de la personnalité, intime ou affichée, elle fait parler les chairs comme les visages. En 2D ou en 3D, elle sait donner du relief par ses gammes chromatiques, les effets de matières, la mise en perspective des volumes. Elle révèle même à la lumière d'un néon bleu, les zones d'ombres d'un Basquiat icône.   

C'est à travers les visages, les corps des autres qu'Alexandra Parikova se dessine. À 40 ans, elle nous tend le miroir sans concession des questions qu'elle se pose. L'inconfort d'être soi-même… Sortir de l'image prison qu'on nous impose… Devenir ce que l'on est.

Sa galerie de portraits nous offre une première salve de réponses. Et une figure emblématique : Basquiat. Pour lui, elle pousse la technique du collage dans sa 3e dimension. Elle agglomère tubes de peinture, jouets, figurines sur son torse de bois, comme s'il portait sa vie en bandoulière. Comme si tous ces objets recelaient la charge émotive enfouie, le secret « naïf » d'un parcours hors du commun. Peints rouge sang, ils témoignent de la rudesse du combat artistique, finalement auréolé d'un néon bleu de reconnaissance. Ses autres compositions procèdent du même savoir-faire : mélange de matières (textiles, cuir), de matériaux (branchages, ossements), d'accessoires insolites (zips, rubans, yeux de peluche) et subtile mise en perspective des textures et des traits de caractère d'un visage. Clins d'œil à des personnalités connues ou hommages aux êtres chers à son cœur, toutes ses œuvres racontent l'histoire d'un tête-à-tête, réel ou fantasmé, entre la créatrice et son sujet. Une tentative d'approche et de captation de leur moi authentique.

Lorsqu'elle s'attaque à la peinture des corps, Alexandra Parikova dissimule les visages, les stylise. Réserve-t-elle désormais les expressions faciales à ses seuls collages ? Et la révélation de l'identité à deux vecteurs clairement dissociés ? Aux yeux, aux sourires une certaine forme de paraître, une étiquette que l'on colle ou décolle… Aux corps une vérité plus crue, plus brute. Une incarnation plus viscérale. Ses écorchés, ses nus en disent autant si ce n'est plus qu'un regard. Elle aligne les corps masculins, en triptyque le long d'un mur de carrelage blanc. Leurs chairs à vif, l'ombre d'eux-mêmes se détachant dans un reflet glacé. Et elle regarde les hommes tomber, de leur piédestal de certitudes qui vacillent. Raccrochés d'un fil à la potence de la vie. En vis-à-vis, des femmes à la Egon Schiele. Une « carte du pendu » revisitée, la silhouette git, le masque de la mort plaqué sur la face. Femme sous influence, corsetée dans son enveloppe charnelle, elle semble en prise avec les démons d'une maturité en construction. Dans l'attente d'une renaissance qui « n'oublie pas que tu vas mourir » (Memento Mori).

Pour jouer l'effet miroir masculin/féminin, l'artiste forge son langage pictural sur une palette de couleurs où les teintes nuancées se substituent à ses habituels aplats tranchés. À chaque sexe, sa tonalité, son grain de peau, ses transparences. Au-delà de leur anatomie spécifique, leurs zones de sensibilité propres, leurs oppositions manifestes. Parikova fouille leurs entrailles, réveille leurs failles. Nous ébranle de réactions épidermiques qu'elle métamorphose en chocs visuels. Et, surtout, appréhende les unes et les autres comme les avatars de sa quête artistique et humaine.  


Alexandra Parikova, artiste franco-tchèque naît en 1974 à Hasselt (Belgique). Après s'être partagée entre la France et la République Tchèque (Prague), aujourd'hui elle vit et travaille à Paris. Autodidacte, elle s'inscrit d'abord dans la mouvance cubisme art-déco. Ses compositions articulent formes géométriques et lignes directrices, encastrées comme des puzzles déstructurés où les aplats de couleurs vives forcent le contraste. Beaucoup de natures-mortes. Puis, elle s'attaque aux portraits, qui deviennent vite son thème de prédilection. Le besoin d'un dessin plus abouti vient ensuite. De l'impression première à un tracé plus méticuleux, encore plus près des contours d'une identité. En 2004, elle expose pour la première fois à Paris, à la Galerie BE-Espace. En 2006, son chemin croise celui de la collectionneuse Meda Mladkova, fondatrice du Musée d'Art contemporain Kampa à Prague. Parikova y expose – à côté d'Andy Warhol – une trentaine de portraits de personnalités dont celles de Vaclav Havel, Madeleine Albright… Celui de feu l'ancien président tchèque appartient désormais à la Fondation Dagmar, celui de l'ex-Secrétaire d'État américaine a rejoint sa collection privée aux États-Unis. En 2008, le Centre Culturel Tchèque à Prague présente sa série de collages. En 2014, elle retrouve Paris et les murs de la Galerie BE-Espace avec des tableaux jamais montrés en France et des inédits. Elle y dévoile la dernière facette de son talent : une peinture puissante, qu'elle passe au scalpel d'une technique et d'une expression artistique des plus incisives. Parikova signe là son grand retour, avec une œuvre où l'âme est littéralement chevillée au corps.


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