La démarche nationale :
La réflexion menée par les CCI dans le cadre de la réforme des aéroports français a abouti à la publication en 2002 du Livre Blanc des Aéroports proposant aux pouvoirs publics les contours d’un nouveau régime de gestion des aéroports. Il s’agit de mettre fin à la précarité des gestionnaires soumis à une durée souvent courte de concession, entre 3 et 10 ans et de rattraper ainsi le retard de la France vis-à-vis de l’évolution engagée par les principaux aéroports européens en matière aéroportuaire. La loi du 20 avril 2005 (article 7) définit les dispositions relatives à la création de sociétés aéroportuaires pour les 11 grands aéroports régionaux que sont Nice, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, et Montpellier ainsi que les aéroports d’Outre-Mer, le changement de statut de l’Aéroport de Nantes ayant été retardé, suite au projet de Notre Dames des Landes.
La première société aéroportuaire :
Vendredi 9 mars 2007, Aéroports de Lyon, la première société aéroportuaire régionale est lancée. Elle regroupe les Aéroports Lyon-Saint Exupéry représentant près de 7 millions de passagers et Lyon-Bron, 4ème aéroport d’aviation d’affaires en France. Le capital de 148 000 € est réparti entre l’Etat, actionnaire à hauteur de 60 %, la CCI de Lyon 25 % et les 3 collectivités territoriales, le Grand Lyon, le Conseil général du Rhône et le Conseil régional Rhône-Alpes se partageant à parts égales 15 % du capital. La concession accordée par l’Etat est prolongée jusqu’ 31 décembre 2047. Ce pack d’actionnaires publics permettra de maîtriser les orientations stratégiques de cet équipement clef au niveau national et régional. S’il est possible que l’Etat se désengage progressivement à partir de 2009, il indique aujourd’hui que le capital restera majoritairement public jusqu’en 2013.
Une nouvelle dimension entrepreneuriale pour les Aéroports de Lyon :
Malgré la concession accordée jusqu’en 2011 à l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry, la CCI de Lyon, partie prenante du dynamisme économique local et régional, a voulu opérer ce changement au plus vite. Faire entrer les aéroports lyonnais dans une nouvelle dimension entrepreneuriale, leur permettant d’accélérer leur développement et de les aider à concurrencer les plates-formes aéroportuaires européennes.
La nouvelle organisation :
Pour ce faire, une nouvelle organisation est mise en place. Elle repose sur la séparation des fonctions de gestion tenues par le Directoire et d’orientation et de contrôle exercées par le Conseil de surveillance. La composition du Conseil de surveillance vient d’être confirmée par Dominique Perben Ministre des Transports. Composé de 15 membres nommés pour 3 ans : 8 représentant l’Etat nommés par Arrêté ministériel, 4 la CCI de Lyon et 1 pour chacune des 3 collectivités, il oriente et « surveille » la société aéroportuaire. Il a déjà nommé son Président Guy Mathiolon, Président de la CCI de Lyon, ainsi que les membres du Directoire élus pour 5 ans : le Président, Yves Guyon, le nouveau Directeur Général des Aéroports de Lyon, Philippe Bernand qui intégrera ses fonctions en mai prochain et Xavier Mary en tant que Directeur des opérations.
Une stratégie à long terme :
La prolongation de la concession va permettre aux Aéroports de Lyon d’avoir un meilleur retour sur investissements, de dégager des bénéfices et de distribuer des dividendes. Possible dès 2009, l’entrée progressive de capitaux privés, sur les parts libérées par l’Etat, offrira une nouvelle capacité de financement pour les Aéroports de Lyon.
La société Aéroports de Lyon est à présent en ordre de marche pour une durée rallongée qui lui permet une meilleure visibilité. Une stratégie à long terme est ainsi élaborée. Des hypothèses de développement sont posées, validées par l’Etat, et projettent l’Aéroport Lyon-Saint Exupéry dans le futur. Après près de 200 millions d’euros investis entre 2000 et 2005 devant être amortis sur 10 ans, durée de la précédente concession, les Aéroports de Lyon s’étaient engagés en 2006 dans une phase de désendettement. La création de la Société aéroportuaire avec sa nouvelle concession jusqu’en 2047 permet de relancer les investissements. Basés sur une utilisation optimale des équipements actuels, les nouveaux investissements de capacité sont prévus au fur et à mesure de l’atteinte des seuils de saturation.
Entre 2007 et 2011, 110 millions d’euros devraient être investis pour améliorer les installations existantes comme le Terminal 1 et porter la capacité de Lyon-Saint Exupéry à plus de 10 millions de passagers dont 1.8 million de passagers pour les low cost, trafic qui serait atteint en 2014.
Une concertation exemplaire :
L’implication conjointe des institutions telles que les collectivités et la CCI dans le développement de la plate-forme lyonnaise est à souligner. Leur engagement dans la définition de la stratégie des aéroports de Lyon constituera une grande avancée. La volonté forte du gouvernement et le travail de préparation accompli par le CASA regroupant les présidents des aéroports concernés, ont permis de faire rapidement aboutir ce dossier. La démarche de concertation « l’Union sacrée » entre les collectivités territoriales et la CCI de Lyon initiée par Jean-Paul Mauduy, prédécesseur de Guy Mathiolon à la Présidence de la CCI de Lyon, voit sa concrétisation dans la création de la société Aéroports de Lyon.
Contact presse :
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