L’exposition « Paroles d’un végétal : la calebasse » proposera  une approche thématique autour de cette cucurbitacée si précieuse qu’est la calebasse.
Celle-ci est en effet utilisée aux quatre coins de la planète depuis la nuit des temps à des fins usuelles, culinaires, médicinales, sacrées et surtout artistiques.




La calebasse (également appelée « gourde »), de la famille des cucurbitacées, est un fruit domestiqué et utilisé par l’homme depuis la nuit des temps.
Apparue vraisemblablement en Afrique et sur la côte Malabar de l’Inde, elle s’est répandue à travers la planète dans toutes les régions lui offrant suffisamment de chaleur et d’humidité. Sa culture est assez simple et les sociétés primitives rurales ont très vite su tirer parti de ses nombreuses qualités à l’état sec : grande contenance, solidité, étanchéité… Les Mayas la portaient déjà, emplie de tabac, sous la forme d’une amulette autour du cou à des fins cérémonielles et Pline l’Ancien (23-79) la mentionne dans ses ouvrages…

En Asie la calebasse revêt un caractère sacré voire mythologique et de nombreuses légendes l’associent à la création du Monde…

En Amérique latine elle sert, encore aujourd’hui, à boire le traditionnel  maté (infusion de la plante du même nom), déclaré boisson nationale en Argentine…
Mais c’est sans doute en Afrique que la calebasse est véritablement indissociable de la vie quotidienne. Elle y est transformée en toutes sortes d’objets usuels (récipients divers, louches, présentoirs à graines…) ou d’instruments de musique (balafon, sanza, tambours d’eau, etc.) et s’avère être à la base de nombreuses préparations culinaires et médicinales…

L’exposition présentera notamment, parmi un grand nombre d’objets en calebasse, des instruments de musique rares (vielle, aérophones et autres balafons extravagants…).
Par ailleurs, l’aspect botanique ainsi que les origines du fruit seront aussi évoqués.
A noter également la présence d’installations sonores et visuelles de l’artiste Yves Rousguisto, éminent spécialiste de la calebasse …