- un jury professionnel est constitué, sous la présidence de Patrick Bonnefond, Directeur Général de la Holding Textile Hermès.
- Le référentiel du métier, qui en définit le contenu et les aspects techniques,  a été revu par la profession.
- Les organisations professionnelles, en tête desquelles la Fédération de l'Ennoblissement Textile, se mobilisent pour recruter les candidats au sein des entreprises. Le concours s'adresse à tous les salariés ou artisans travaillant dans le domaine de la teinture et des apprêts, quels que soient les marchés de l'entreprise.
- Clôture des inscriptions : le 30 septembre 2013. Le Top Départ de milliers d'heures de travail qui constituent autant une formation professionnelle – équivalente à un Bac + 2 – qu'une performance individuelle. En ligne de mire : la réalisation d'un « chef d'œuvre du travail ». Exposition des œuvres retenues en 2015, à Paris. Pour rappel : le concours dure 3 ans.


Près de 90 ans après sa première édition, en 1924, le Concours des Meilleurs Ouvriers de France classe teinture reprend des couleurs : le métier de teinture textile constitue à nouveau une catégorie à part entière des 8 métiers du textile et du cuir proposés aux candidats par les organisateurs du prestigieux concours, en 2013.
Le jury professionnel, institué pour évaluer et accompagner les candidats au cours des épreuves qualificatives et finales du concours, est composé de représentants teinturiers d'entreprises françaises et d'un professeur enseignant en BTS Ennoblissement à La Martinière-Diderot (Lyon).
Le référentiel du métier, actualisé par la profession, intègre notamment les nouvelles réglementations liées à la protection de l'environnement ainsi que les évolutions technologiques des process.
Le cahier des charges de l'œuvre finale imposée aux candidats – chaque candidat doit réaliser une œuvre libre et une œuvre imposée – est défini. Parmi les critères d'évaluation : audace, innovation, harmonie et originalité dans le résultat obtenu ou dans les process mis en œuvre. La prise en compte de la protection environnementale (consommation d'eau, colorants, rejets) sera aussi un critère d'appréciation de la qualité de l'œuvre.
Objectif pour les organisations professionnelles, en tête desquelles la Fédération de l'Ennoblissement Textile qui regroupe une centaine d'entreprises adhérentes en France : toujours mieux reconnaître et valoriser les métiers de spécialistes de la « teinture et des apprêts » : un savoir-faire exigeant, complexe et de plus en plus technique qui permet au textile, quelle que soit sa destination finale, d'acquérir texture, coloris, apparence visuelle, finition et de nouvelles propriétés et fonctionnalités.
« La teinture, c'est la transformation totale de la matière : le teinturier lui donne de la souplesse, de la cohérence, son aspect visuel. Il recrée des coloris, c'est fantastique. C'est un métier très technique et très diversifié », explique Bruno Epinat, MOF teinture 2000, membre du jury 2013, en poste aux Ateliers d'Ennoblissement Textile (AEI), à Irigny (69). 
« J'ai calculé : 2 000 heures de travail, en 3 ans. Mon œuvre libre, c'était un tissu de corsetterie pour une grande marque de lingerie, un tissu à mémoire de forme composé de fines lames de cuivre, gainées d'un film polyester métallo-plastique, glissé dans une armure polyamide-élasthanne coton et polyester. Chaque fibre a été teinte à l'identique dans un seul bain afin de créer une harmonie avec les effets lumineux du cuivre.
Ce que j'en retiens, pour les futurs candidats, c'est que ce parcours est avant tout une formation, une formation que l'on se donne à soi-même car il faut se surpasser et une formation diplômante. C'est aussi une énorme satisfaction personnelle. C'est comme cela qu'on préserve notre métier ».
Prochaine étape pour les tenants du Groupe 4 (Métiers du textile et du cuir) – Classe 4 (teinture) : enregistrer les candidatures (date-limite d'inscription : 30 septembre 2013) et organiser, en liaison avec le COET (Comité d'Organisation des Expositions du Travail) les épreuves qualificatives qui se dérouleront au premier semestre 2014.

L'ennoblissement français en chiffres :

- 200 entreprises exercent une activité d'ennoblissement en France (hors activité des auto-entrepreneurs dans l'impression numérique par transfert)
- L'ennoblissement emploie aujourd'hui 4.700 salariés (7% des effectifs du textile national)
- Un secteur constitué très majoritairement de TPI/PMI puisque 88% des entreprises emploient moins de 50 salariés
- Le chiffre d'affaires de la profession s'élève à 583 millions d'euros