C'est sans surprise que la baisse du taux du Livret A au 1er août 2013 a été confirmée : son taux passe ainsi de 1,75% à 1,25% net, ce qui ramène le placement à son plus faible rendement historique, atteint en 2009-2010. Cette chute du taux du Livret A résulte d'une inflation et de taux interbancaires trop bas. Néanmoins, comme pour la précédente baisse, le gouvernement a choisi de ne pas appliquer à la lettre la formule de calcul automatique, qui aurait fait tomber le taux du Livret A à 1%.
Comme à l'accoutumée, on constate également une baisse des rendements pour les placements dont les taux sont indexés sur celui du Livret A. Ainsi, pour la période du 1er août 2013 au 31 janvier 2014, les taux s'établiront à :
• 1,25% (contre 1,75%) pour le Livret de Développement durable (LDD) et les « livrets bleus » ;
• 1,75% (contre 2,25%) pour le Livret d'Epargne Populaire (LEP) ;
• 0,75% (contre 1,25%) pour le Livret d'Epargne Entreprise (LEE) ;
• 0,75% (contre 1,25%), hors prime d'état, pour le Compte d'Epargne Logement (CEL).
Les quelque 63 millions d'épargnants détenteurs d'un livret A connaîtront donc un manque à gagner du fait de cette baisse de taux. Celui-ci représentera, par exemple, 47,81 euros de perte d'intérêts nets pour un livret rempli au plafond (soit 22.950 euros) durant toute l'année 2013. Néanmoins, selon le rapport 2012 de l'Observatoire de l'épargne réglementée, l'encours moyen du Livret A s'établit à 3.796 euros : cela correspond à une perte d'intérêt de 7,90 euros seulement.
Selon un sondage Ifop réalisé auprès de 1.005 personnes et publié dans Dimanche Ouest-France, 48% des Français ne comptent pas changer leurs habitudes de placement du fait de la baisse du taux du livret A, et 43% disent qu'ils vont, tout en continuant à épargner, opter pour d'autres solutions afin de faire fructifier leurs économies. Certains pourront aussi choisir de mettre en place une meilleure gestion de leurs finances, à l'aide d'un rachat de crédits : cette opération financière leur permettra, en jouant sur le taux et la durée de remboursement, de profiter de mensualités plus réduites, de plus de souplesse au quotidien pour leurs dépenses et d'un reste à vivre dont ils pourront faire ce qu'ils souhaitent.