Mondialisation des échanges, émergence de nouveaux marchés, mutations organisationnelles, réforme des organismes consulaires… sont autant d'évolutions dont la CCI d'Aquitaine a su tenir compte pour adapter son action avec un souci : maintenir un service de proximité aux entreprises le plus efficace. Le tout dans un environnement économique en constante mutation et fortement médiatisé.

«Renforcer la dynamique d'action des CCI avec un seul et même mot d'ordre : être au service de celles et ceux qui entreprennent» telle a été la volonté de Laurent COURBU, Président de la CCI Aquitaine sur ces 2 premières années de mandat qui poursuit «Il s'agit d'inscrire notre action dans le cadre d'un développement économique et social harmonieux de nos territoires».

La mandature 2011-2015 s'est ouverte sur un nouveau contexte : celui de la réforme nationale des CCI qui s'est traduit par une nouvelle répartition des rôles entre les 7 CCI d'Aquitaine et notamment la nécessaire mutualisation des moyens humains et financiers et la coordination stratégique régionale.

Les Schémas sectoriels : la pierre angulaire de la stratégie des CCI
Première étape, mettre en avant son expertise dans des domaines aussi variés que l'aménagement du territoire et équipements gérés, l'appui à l'entreprise et au développement durable, la formation et l'enseignement, l'information et l'intelligence économique et l'international… Cinq axes de travail qui sont devenus ceux de la mandature. Baptisés «Schémas sectoriels», ils sont tous issus d'une réflexion collective et participative des différentes CCI et donc d'une vision partagée dont les actions associées montrent «qu'ils dépassent le stade des intentions» insiste Laurent COURBU. Un vrai projet commun intégrant les spécificités territoriales.

L'international : un levier pour les entreprises aquitaines
Pour preuve, sur le volet international, avec une mutualisation réussie qui permet de proposer une offre de services et de produits similaire et de même qualité sur tout le territoire. Pour les années à venir, priorité sera ainsi donnée à l'appui individuel à travers un accompagnement à la carte et au rythme de l'entreprise (995 visites / 715 entreprises accompagnées en 2012), un ciblage plus fin sur les sept filières porteuses (aéronautique-spatial-défense, BTP et construction durable, agro-alimentaire, santé, technologies de l'information et de la communication, énergie et environnement, nautisme et glisse)  à l'export.

L'Aquitaine, à la 12ème place dans les échanges internationaux, peut mieux faire. Dans ce contexte économique difficile, CCI International va «muscler» son dispositif d'appui aux entreprises pour faciliter leur accès aux marchés publics internationaux qui représentent plus de 9 000 milliards de dollars chaque année. Objectif, 5 réunions dans l'année et 30 PME/ETI accompagnées.

Pour les missions, volonté d'avoir un ciblage plus fin qui réponde aux opportunités des marchés. Organisation de 8 missions sur l'Industrie dont 4 sur l'Agroalimentaire et une multi sectorielle.

Et comme les réseaux sont toujours plus importants, volonté d'en constituer deux nouveaux clubs exportateurs en Dordogne et dans les Pyrénées atlantiques.

Côté formation, l'accent sera mis sur l'Apprentissage pour accroitre l'implication des entreprises dans le champ de l'orientation et de la formation et sur le regroupement des écoles supérieures de management à Bordeaux et à Pau dans le cadre de la création de Kedge.

Renforcer l'accessibilité et l'attractivité durable via tous les modes de transport sera aussi une préoccupation, chère à Laurent COURBU «nous soutiendrons le Conseil régional d'Aquitaine qui a la même vision que la nôtre sur le dossier des infrastructures».

Développer les partenariats entre les aéroports aquitains actifs dans le développement des liaisons internationales (Bordeaux, Bergerac, Pau et Biarritz) sera également une priorité de cette mandature.

Une organisation régionale mutualisée
Deuxième étape, une mutualisation des moyens « humains » qui garantit non seulement un même service sur tout le territoire comme c'est le cas sur l'international (20 collaborateurs repartis sur les 7 CCI) mais aussi sur les services centraux et notamment les ressources humaines, l'informatique et la communication. «Nous avons pris des compétences pertinentes dans les CCI pour les régionaliser» explique Laurent COURBU qui conclut «nous avons ainsi pu mutualiser sans créer de postes supplémentaires».

Depuis le 1er janvier 2013, les collaborateurs des CCI étant devenus «collaborateurs CCI d'Aquitaine mis à la disposition de CCI territoriales», il était nécessaire d'avoir une politique de ressources humaines régionale avec le transfert des 1 500 agents statutaires en Aquitaine. La paye régionale est un succès opérationnel.

Priorité au GPSO
Sans une bonne irrigation du territoire en prenant en compte les exigences du développement durable, difficile bien évidemment de le rendre attractif. La CCI d'Aquitaine a toujours défendu cette ligne de conduite articulant son action sur des enquêtes réalisées par les CCI d'Aquitaine (la LGV, un levier économique) ou Baromètre sur l'attractivité produit par Ernst & Young.

La majorité des chefs d'entreprise interrogés entrevoit des perspectives positives dans l'arrivée de la LGV pour le développement de leur activité, pour le transport des marchandises, pour l'emploi… et même pour le tourisme.

Le projet GPSO et la desserte LGV du Béarn Bigorre sont des priorités pour les CCI d'Aquitaine. Il faut donc continuer à convaincre la Commission d'évaluation du Schéma National des Infrastructures de Communication qui doit hiérarchiser les différents projets dont la remise de ses conclusions au Gouvernement est prévue au cours du printemps 2013.

«Nous resterons donc mobilisés sur ce dossier primordial pour la région» explique Laurent COURBU. «Et nous appuierons les actions de lobbying aux côtés des élus régionaux et de son Président Alain Rousset sur ce dossier». Il est important que les CCI se mobilisent en faveur du projet GPSO (y compris la desserte Béarn Bigorre), priorité majeure pour le développement et l'attractivité du sud-ouest de la France.

Pour preuve, nous poursuivrons le lobbying "Ensemble, transformons l'essai" qui avait mobilisé en 2010 des élus et chefs d'entreprise des 2 côtes de la frontière et conduirons, avec le Conseil Régional d'Aquitaine une action à destination des décideurs nationaux pour montrer la mobilisation tant des acteurs politiques qu'économiques de la région.

Investir pour l'avenir du territoire
Les CCI d'Aquitaine ont construit collectivement pour la première fois de leur histoire leur plan pluriannuel d'investissements pour la période 2013-2016.

Les CCI d'Aquitaine prévoient d'investir 157 millions d'euros sur 4 années, dont :
·        69 millions sur le développement des centres de formation et écoles supérieures,
·        31 millions sur les ports du Pays Basque,
·        23 millions dans des centres d'affaires et de séminaire à Pau, Bayonne et Agen,
·        9 millions sur les aéroports de Bergerac et de Pau,
·        9 millions sur les centres routiers et les aires de services routiers de Cestas et des landes
·        7,8 millions sur les pépinières d'entreprises
·        et 1,2 million sur le parc des expositions du Périgord.

Ces investissements seront financés à hauteur de  40 millions par les fonds de roulement des CCI d'Aquitaine qui diminueront de 64 à 28 millions en 2016.
Le reste des financements affectés à ces investissements viendront de l'Europe, de l'Etat et des Collectivités territoriales.

Cet effort sans précédent des CCI d'Aquitaine dans le développement économique des territoires permet de créer des outils utiles aux entreprises notamment en période de compétition économique tendu au niveau européen.

Pour un programme d'appui aux PMI en croissance régionalisé
Optimiser les dispositifs d'appui aux entreprises sera aussi une volonté forte avec pour objectif d'harmoniser les méthodes et d'affirmer le rôle du réseau dans ce domaine.

Au cœur de la réflexion et de la recherche d'économie, l'harmonisation des méthodes va devenir une réalité. Un inventaire des différentes prestations mis à la disposition des entreprises par les CCI va permettre de proposer une «offre produit cohérente et de même niveau» explique Laurent COURBU, qu'on se trouve à Bordeaux, Agen ou Bayonne. Il s'agit ainsi de mutualiser les pratiques sur l'appui dans les domaines de la création, la transmission et le développement des entreprises. Une occasion unique d'améliorer l'efficacité du service rendu aux entreprises mais aussi celle des conseillers des CCI dans un souci de mutualisation et d'économie : achat de base de données financière, accès aux bourses d'opportunités, bourse de l'immobilier…

Cette régionalisation s'appuiera aussi sur des dispositifs qui ont réussi. Exemple, Bordeaux et Bayonne construisent un programme performant d'accompagnement stratégique des entreprises industrielles qui est en cours de mutualisation au niveau régional. Sur la méthode, cette démarche sera proche de celle qui fait aujourd'hui ses preuves sur l'international.

Pour l'expertise, il s'agira de produire de l'information économique pertinente et surtout stratégique pour les acteurs locaux et régionaux qui pourra les guider dans leur prise de décision.

Enfin, sur un plan institutionnel, depuis le mois d'août dernier l'ACFCI est devenue CCI France, le réseau s'appelant désormais CCI de France. Dans ce cadre, une nouvelle identité graphique a été adoptée pour que l'ensemble des CCI partage désormais le même logo «qui représente l'imbrication symbolique des 3 lettres CCI de manière plus moderne et plus ronde que le précédent mis en place en 1991». La CCI Aquitaine a adopté cette nouvelle charte graphique qui contribue à faire de «CCI» une marque forte et reconnaissable.

Ensemble décidons l'Aquitaine est l'illustration même de la méthode Laurent COURBU basée sur l'échange et la concertation.