Lettre ouverte  en réponse à la  Lettre aux annéciens  de Jean-Luc RIGAUT Maire d’Annecy  du 20 février, et à l’article Les « corbeaux s’invitent dans la campagne », du Dauphiné libéré du 24 février 2008.

Monsieur le Maire, nous vous remercions de l’attention que vous nous portez par votre lettre-réponse à notre tract. Il a été signé : « Des riverains du quartier des Fins ».

« Riverains du quartier des Fins »…et de la mosquée, nous ignorions M. le Maire à quel point nous étions « anonymes » à vos yeux! Même si les personnes ne sont pas nommément connues, il s’agit précisément de vos concitoyens, que vous vous devez en tant que premier magistrat de la ville d’écouter et de respecter. Vous connaissez très bien le nom des 57 riverains-requérants, nous tous qui, avec de nombreux sympathisants,  avons obtenu l’annulation du permis de construire de cette énorme mosquée ! Nous ne sommes donc  nullement des « corbeaux ».

Votre lettre, Monsieur le Maire, est semée d’informations incomplètes et erronées. Mais les annéciens ne sont pas dupes.

Monsieur le Maire, votre étrange sens de la légalité nous stupéfie et vos prérogatives de premier magistrat font, semble-t-il, mauvais ménage avec les règles de l’urbanisme que vous avez vous-même établies. Vous prétendez les avoir respectées. Dès lors, pourquoi ce permis a t-il été annulé par le Tribunal administratif ? Quelle confiance pouvons-nous vous accorder pour l’avenir ?

Vous reconnaissez M. le Maire, que c’est seulement  le 27 juin 07,  presque deux mois après avoir signé le permis de construire de ce grand projet objet du contentieux, que vous avez, sur la pression de quelques riverains, organisé une réunion d’information. Mais  le projet était déjà « ficelé » ! Auparavant, aucune information sur ce projet n’a été faite, pas même à la réunion du quartier des Romains-Fins du 22 mai 07 où le sujet n’a pas été abordé alors que le permis était signé depuis 18 jours, ni dans votre bulletin municipal. Contrairement à vos affirmations, nous n’avons jamais été associés à des réunions de proximité pour aborder la question du stationnement.. Nous pouvons donc confirmer « que ce dossier a été conduit dans le secret ».
Seul, le projet précédent plus petit, mais toutefois important de 1100 m² de surface nette, avait, été présenté à la paroisse et répercuté dans la presse fin 2005 par  Bernard Bosson. La question du stationnement avait déjà, à l’époque, été évoquée et non solutionnée.

M. le Maire cessez donc de vous abriter derrière vos services juridiques, derrière le Préfet ou derrière Nicolas Sarkozy. Sa visite a constitué un appel à « renouer les fils du dialogue entre la Ville et la Communauté musulmane ». Cette volonté a été réaffirmée au Conseil municipal du 13 décembre 2004. Certes il était alors envisagé une petite extension de la bâtisse existante, mais il n’a jamais été question d’une aussi importante reconstruction sans stationnement et sans parvis aux mépris des règles de droit. C’est vous seul et personne d’autre qui avez décidé d’autoriser, pour les musulmans  de toute l’agglomération annécienne, cette immense mosquée non-conforme et sans stationnement, qui selon vous  « honorera Annecy », au mépris de la qualité de vie et de l’harmonie du quartier.

Enfin, Monsieur le Maire, vous ne répondez toujours pas précisément à l’une de nos questions fondamentales : Où allez-vous mettre les 500 voitures correspondant à cet immense projet annoncé pour 1078 personnes alors que ce même projet n’a prévu aucune place de stationnement. ? La solution du stationnement, si elle existe, doit être annoncée par un projet concret et décidée avant signature de tout permis de construire et surtout pas, après les travaux de la mosquée, c\'est-à-dire une fois que les problèmes sont là. Votre solution éventuelle est sans doute électoralement difficile pour vous. Votre intérêt est donc effectivement de résoudre cette question après les élections. Les riverains rue des alpins, rue Max Bruchet, av de Genève ainsi que ceux du secteur avenue de Brogny et rue de la Fraternité, …, doivent savoir à l’avance ce qui va se passer près de chez eux.

Les riverains du quartier des Fins   (les 57 requérants et sympathisants )