Par Chris Poelker, Vice President Enterprise Solutions de FalconStor Software.
En 2009, les entreprises se sont majoritairement focalisées sur les aspects économiques de la virtualisation, en consolidant leurs infrastructures physiques et en “banalisant” leurs matériels serveurs via cette approche. Les fournisseurs de matériels et de logiciels se sont avant tout axés sur les avantages de la virtualisation des machines, ce qu'ont confirmé les succès rencontrés par VMware et les tendances suivies par les fournisseurs d'OS (Microsoft Hyper-V), de bases de données (Oracle VM) ou de serveurs (serveurs lames HP, IBM et Dell), voire même par les fournisseurs réseaux comme Cisco (grâce à la convergence).
En 2010, il faut s'attendre à une évolution de la virtualisation vers les aspects liés aux données et à la valeur ajoutée que peut générer la virtualisation du stockage. Celle-ci se concrétise par la création d'un niveau virtuel d'abstraction entre les serveurs physiques et le stockage physique. Le domaine de focalisation le plus évident est donc celui du réseau, sur lequel repose l'interconnexion de ces notions. C'est pourquoi nous pensons qu'en 2010, une attention particulière sera portée aux fournisseurs proposant cette fonctionnalité d'abstraction.
Du côté des données, beaucoup de fournisseurs ajouteront certains degrés d'intelligence répondant aux impératifs des processus toujours plus prenants et coûteux de sauvegarde, de mises à jour et de reprise après incidents. Via une approche d'abstraction virtuelle, les fournisseurs du concept “cloud” seront en mesure de fournir l'infrastructure évolutive capable de supporter ces différents services, ainsi que des capacités d'externalisation pour des services de données tels que la protection/restauration, ce qui par ailleurs permettra aux entreprises de se concentrer sur leur cœur d'applications, voire d'économiser le déploiement d'un datacenter très onéreux dédié au PRA.
Les fournisseurs les plus innovants dans le domaine de la virtualisation proposeront les outils nécessaires à l'implémentation et à la gestion d'une infrastructure de type “cloud”. Je pense que nous nous dirigeons vers des solutions axées sur une approche holistique de l'informatique, c'est-à-dire combinant les domaines de la distribution, de la protection, de la réplication et de la récupération, afin de générer des économies budgétaires via les notions d'efficacité et d'optimisation.
La virtualisation en 2010 se traduira par une plus grande mobilité des données, qui aidera les entreprises et les administrations publiques à mettre en œuvre la “tuyauterie” nécessaire aux infrastructures internes cloud orientées services. La virtualisation permettra également aux fournisseurs de ce type de services de proposer des solutions ajoutant l'optimisation et l'efficacité de l'externalisation au sein de ce contexte. Toute l'attention du marché se portera alors sur la création des technologies nécessaires à la sécurisation des connexions entre les clouds internes et externes, ce qui permettra à tous les acteurs de réduire leurs coûts informatiques et d'augmenter leur productivité globale.
Cette nouvelle offre technologique de distribution des ressources de stockage pour les données structurées et non structurées est en voie de concrétisation. Le niveau d'abstraction virtuel s'améliore afin de proposer les métadonnées indispensables à la gestion de règles, au placement des données, aux performances et aux niveaux de services imposés par les diverses activités. En d'autres termes, la virtualisation va désormais se focaliser sur la valorisation des activités de l'entreprise.
Quelques exemples des nouveaux domaines couverts par la virtualisation en 2010 :
- distribution/affectation automatique des données structurées et non structurées
- déduplication “ubiquiste” des données dans le cadre du niveau d'abstraction
- systèmes fichiers globaux basés cloud
- permanence de la disponibilité et de la protection (élimination définitive des processus de sauvegarde !)
- transport de données inter-clouds et optimisation WAN
- sécurité et chiffrement des données
L'accélération des performances E/S dans les clouds sera réalisée par l'exploitation de technologies émergentes et par la fourniture de caches de données à la vitesse mémoire au sein du niveau d'abstraction, sachant que toutes les restaurations de données seront basées sur des niveaux de services spécifiques (via les SLA) pour les fichiers, les bases de données, les courriels, les serveurs ou les sites entiers.
Avec un marché qui se focalisera davantage sur l'ajout d'intelligence logicielle au niveau d'abstraction, les fournisseurs hardware ajouteront de la valeur en déplaçant les logiciels au sein des composants ASIC (Application Specific Integrated Circuits), pour aboutir à des composants plus rapides et plus fiables. Les fournisseurs réseaux, quant à eux, travailleront sur la centralisation de la gestion des clouds et sur la fourniture d'une sécurité des données appropriée.
La tendance en faveur d'une virtualisation des serveurs et du stockage va accentuer leur banalisation et diminuer l'importance de leur emplacement physique. Les fournisseurs cloud pourront de ce fait assurer certaines des fonctions traditionnellement assurées par les départements informatiques (en premier lieu les sauvegardes et les PRA), ce qui au final libèrera du potentiel au bénéfice des applications d'entreprise et des clients. Le rôle des fournisseurs de virtualisation est de faire de cette approche une réalité viable, en apportant les innovations technologiques attendues par les entreprises.
Contact presse :
Joëlle Rousseau
GBC Conseil
London, Paris, Munich, San Francisco
www.gbc-conseil.fr
Tel: +33 (0)1 41 31 75 07 Mobile: +33 (0) 6 37 33 85 29
Email:joeller@gbc-conseil.fr
Twitter : http://twitter.com/gbcconseil