Bonjour et Bienvenue dans notre rubrique portant sur les métiers en France.Aujourd'hui , nous accueillons Marc Borgna , chef d'entreprises spécialisé dans la fusion acquisition. La reprise d'entreprises se caractérise comme un projet complexe qui implique souvent un engagement financier important. Or l'économie morose, les banques frileuses voir absentes , les manageurs devant faire feu de tout bois font de ce métier une activité à risques. Secteur dont les personnalités comme Bernard Tapie, François Pinault, Bernard Arnault et autres, auront fait fortune et marqué profondément la profession.
-Marc Borgna vous êtes un repreneur d'entreprise en crise. Ne pensez vous pas être passé de mode?
Il est vrai que s'est plus technique. À l'époque les actifs étaient présents, ce qui rendait les choses plus simples pour refinancer la reprise. Les chefs d'entreprise se désengageaient plus rapidement des entreprises qu'ils déterminaient peu rentables. Aujourd'hui les bilans sont devenus plus pauvres. Les chefs d'entreprises s'accrochent trop souvent jusqu'à ce qu'il soit trop tard et que plus rien ne soit possible aboutissant aux liquidations ce qui inclut naturellement l'ensemble des pertes d'emploies.
-Dans quels secteur intervenez vous ?
Nous intervenons dans des secteurs différents qui font face à des situations similaires. Nous nous investissons dans les secteurs de l'industrie manufacturière, du transport, nous sommes multisectoriel.
-Un penchant pour le risque ?
“Sourir” Vous savez, on me caractérise souvent comme un addicte à ce sujet. J'aime être à contre courant. La peur n'est pas obligatoirement le danger. À force de voir des situations complexes mais souvent similaires, on finit par pouvoir les traiter plus aisément, on se spécialise. Mais beaucoup de dossier sont exempts de toutes capacitées.
-Quelle approche avez vous avec les cédants ?
Nous travaillons à chaque fois que cela est possible en collaboration étroite avec les actionnaires et les équipes de management sortantes, qui comprennent l'intérêt de la transparence.
-Quelle sont leur principale erreur ?
Ils attendent de trop.Parfois, il est trop tard et ils négocient encore ce qui aggravent le contexte et complique la reprise voir annule toutes chances de rebond. La tête dans le guidon et souvent non préparés à cette épreuve ou par peur de ce qu'il pourrait arriver.
-Quels sont vos intervenant lors d'un projet de reprise ?
Nous travaillons avec les plus prestigieux cabinets d'avocats et auditeurs financiers. Je déteste par dessus tout avoir des situations approximatives ou incomplètes. Demandez à un sportif s'il pourrait commencer son parcour avec un équipement qu'il considère défectueux. J'évite également, dans la mesure du possible, de traiter directement avec le cédant, trop passionnel. Nous laissons toujours le temps aux équipes dirigeantes pour s'organiser avec leur conseil.
-Comment voyez vous l'économe et pensez vous comme certain qu'une réindustrialisation française soit possible ?
L'économie française , à mon sens , n'est pas assez souple et réactive. Dans notre période, je pense que nous sommes plus prêt de la prochaine crise que d'un sursaut. L'économie français n'est pas suffisamment réactive et par conséquent cela apporte des faiblesses. Nous avons une arme économique redoutable qui est l'Europe et nous jouons avec comme des enfants insouciants et peut-être capricieux. Je crois à la réindustrialisation bien sur, elle n'aura plus rien à voir mais elle est possible. Elle comporte un très grand nombre d'avantages et particulièrement la réactivité. La pertinence des salaire étrangers à bas coût est de moins en moins vérifiable.
Merci Marc Borgna d'avoir répondu à nos question. Je rappelle que Adothia Capital est spécialisé dans la reprise d'entreprise en situation difficile et la cession de filiale. C'était Pierre Lafon , journaliste spécialisé dans l'économie française.