La réforme du crédit à la consommation, adoptée en première lecture par l'Assemblée Nationale, met l'accent sur la nécessité de responsabiliser les cartes de crédits et cartes de fidélité proposées aux consommateurs dans les magasins, accès insidieux au crédit renouvelable.
Dans son souci de garantir au consommateur un accès au crédit plus responsable, la réforme du crédit à la consommation veut intervenir sur le sujet des cartes de fidélité proposées en magasin qui ne mentionnent pas toujours très clairement le crédit associé à leur utilisation. Un certain manque de clarté quant au fonctionnement de ces cartes et une activation de la fonction crédit sans qu'il y en ait réellement la volonté de la part du consommateur font partie des pratiques actuelles : la réforme souhaite les voir disparaître. Elle propose donc que la souscription à ces cartes de fidélité, et aux cartes bancaires proposant la fonction crédit, soit associée à une information spécifique du consommateur sur le crédit lié à ces produits.
Avec la mise en pratique de la réforme du crédit à la consommation, les différentes fonctions de la carte de fidélité, avantages fidélité ou accès au crédit, devront être entièrement dissociées. Lorsque la carte de fidélité donnera accès à un crédit, elle devra obligatoirement permettre aussi le paiement au comptant. De plus, ce sera cette option de paiement au comptant qui sera activée par défaut, et l'accord express du consommateur sera nécessaire pour permettre le règlement par crédit. Les publicités sur les avantages commerciaux liés à la carte de fidélité devront faire mention de la fonction crédit liée à la carte. Et ces avantages commerciaux ne pourront pas être conditionnés à l'usage du crédit. L'ensemble de ces mesures s'applique également aux cartes bancaires qui proposent la fonction crédit. Toutes ces mesures ont pour objectif de faire en sorte que l'accès au crédit renouvelable soit une réelle volonté du consommateur, et qu'il soit conscient de ce à quoi il s'engage.
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