SOCIETE DES AMIS DES MUSEES DE BORDEAUX
VENDREDI 16 MARS 2012
A 18 heures, Athénée père Joseph Wrésinski

« Jusqu'au bout de ta prophétie »  Aspects visionnaires du Surréalisme.

Avec Julia Drost, docteur en histoire de l'art au Centre allemand d'histoire de l'art à Paris.
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Après avoir passé sa thèse de doctorat sur « La Garçonne » à la Freie Universität de Berlin,  Madame Drost, spécialiste du Surréalisme, s'intéresse plus particulièrement à Marc Ernst. Co-commissaire de l'exposition « Marc Ernest et le Jardin de la France » présentée au musée des Beaux-Arts de Tours en 2009, elle prépare la rétrospective Marc Ernst qui sera présentée en 2013 à l'Albertina de Vienne en Autriche puis à Bâle à la fondation Beyeler. Sur la base de sa double formation en histoire de l'art et lettres modernes elle s'intéresse aux phénomènes de croisement entre ces deux champs.
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Par cette conférence, « Jusqu'au bout de ta prophétie », Madame Drost nous parlera des peintres surréalistes de l'entre-deux Guerres, marqués par les bouleversements de cette période.

Loin d'être une petite chapelle artistique parisienne, le mouvement fondé par André Breton en 1920, a eu des adeptes et influencé de nombreux artistes. Après l'exposition internationale qui se tint à Paris en 1938, le Surréalisme rassembla quatorze pays. Survolant les frontières, il a été la nourriture savoureuse des meilleurs artistes et le reflet d'une époque. L'audience qu'il a trouvée, l'admiration et la haine qu'il a suscitées, prouvent qu'il répondait à des besoins et des aspirations, éternels certes, mais qui prirent une particulière acuité à l'époque qui l'a vu naître.
Unis par une même histoire, « ils ne veulent plus entendre parler de la beauté des roses, ils ne veulent plus être en communion avec une civilisation qui a vu mourir tant d'hommes ». Ils veulent simplement que le rêve se substitue au langage habituel, qu'il devienne le langage de l'inconscient. L'invention, les formes, les couleurs, doivent s'affranchir du « tout savoir peindre et sculpter professé par l'enseignement traditionnel ».
Compte tenu du vœu profond d'accéder à une certaine innocence créatrice, l'art des peintres surréalistes de l'entre-deux guerres se transforme en « une kermesse intellectuelle » où tout aurait pu sembler possible.


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