Cerné par les forges de Vulcain, dans la ville de mon enfance, en région parisienne, j'ai très tôt été attiré par le travail du métal.
Ma démarche artistique s'inscrit dans la trace des nouveaux réalistes : Arman, Tinguély
Elle est basée sur le clin d'œil, le détournement d'objets de leur fonction première.
Mon but est de redonner vie à des objets abîmés, rouillés, ou à des objets utilitaires, comme les couverts en métal argenté.
Je les sors de leur oubli et je leur donne une deuxième chance en les transformant en œuvres d'art.
Le couvert revient sur la table mais pour un usage purement décoratif.
Je plie, tord, coupe, martèle et soude les pièces chinées aux puces et dans les brocantes : cuillères, fourchettes, théières, plats en métal argenté. Mon inspiration vient souvent des objets que je découvre en faisant « mon marché »
J'aime aussi travailler sur la mémoire : je suis sensible à la valeur patrimoniale de certains objets, à leur patine due au temps, à leur côté esthétique (vieux outils, crémone de fenêtre), qui ont un vécu et me permettent de raconter une histoire, de ranimer la mémoire collective