Dans le contexte actuel, il semble nécessaire de balayer quelques fausses questions.

Le PS doit rappeler son ancrage à gauche et ne pas céder aux tentations des sirènes centristes au premier ou au second tour…

Il faut rester ferme sur la volonté de transformation sociale et de redistribution des richesses qui sont au cœur de la pensée socialiste. Il ne s’agit pas de commémorer les pages glorieuses du socialisme mais de refuser toute dérive qui conduirait au renoncement politique.

Dans cette optique, le PS doit porter fièrement le Projet socialiste adopté par ses militants sans se soucier des commentaires sur son supposé archaïsme venus de rangs qui ne sont pas les nôtres. Si vouloir redistribuer les richesses, augmenter le pouvoir d’achat, garantir les droits des salariés dans les entreprises, permettre l’accession au logement décent, promouvoir une éducation émancipatrice et égalitaire sont des archaïsmes, il faut revendiquer cet « archaïsme ».

Les appels de Spartacus ou des Gracques à la formation d’une grande coalition avec François Bayrou et l’UDF ne sont que des trahisons de l’espérance d’une autre société à laquelle aspire le mouvement socialiste. Il n’est pas besoin de retracer et de condamner le parcours du leader centriste pour le combattre, il suffit de juger ses propositions et de s’y opposer clairement. La victoire de la gauche passe par un soutien à Ségolène Royal qui seule représente une alternative à la reconduction des politiques conduites par l’UMP et ses alliés de l’UDF. Si certaines propositions de notre candidate peuvent prêter à débats, elles ne peuvent être confondues avec celles proposées par la Droite.

Il convient de travailler au rassemblement des forces de gauche pour proposer l’établissement d’un contrat de gouvernement clair dans le cadre d’une République modernisée et parlementaire. Il ne doit pas et ne peut y avoir d’anathème à gauche. Les oppositions programmatiques doivent être discutées, mises en perspectives. Refuser cette discussion signifierait une rupture politique dont chacun doit être clairement conscient. Si au sein du PS, certains proposent de renoncer à l’union de la gauche pour d’autres alliances, il convient d’ouvrir clairement le débat et que chacun puisse en conscience se positionner. La politique est certes affaire de réalisme mais celui-ci sans conviction équivaut à renoncer à la transformation sociale que le PS se doit d’incarner.

Dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, les militants socialistes doivent être fiers de leur projet, de leur parti. Ils doivent être les porteurs de la flamme d’une tradition qui veut encore placer l’homme au centre de l’histoire.

Pour le NPS, le PS est et doit rester un outil de la transformation sociale. En restant fort, attaché à ses valeurs, il sera le pilier de la majorité parlementaire qui demain saura répondre aux attentes des humbles, des démunis dont les espérances ne doivent pas être déçues.

Aujourd’hui, demain, nous devons travailler à l’unité la plus large possible de la gauche réformiste pour battre la Droite et gouverner à gauche. Jusqu’au 6 mai, notre seul devoir est celui de remporter la victoire pour changer la vie.