Les étudiants du département « Héritage architectural » de l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon ont planché sur l’avenir du cours de Verdun et ses deux monuments, la gare de Perrache, emblématique de l’architecture du 19e siècle et le Centre d’Echanges, l’ensemble du secteur étant amené à connaître de profondes mutations en raison du projet Confluence. Le CAUE du Rhône et l’École Nationale supérieure d’architecture de Lyon proposent de livrer au public ces réflexions et projets autour de cet ensemble complexe et riche en dynamiques urbaines et territoriales qui constitue un excellent terrain d’expérimentation pour des programmes et des stratégies de projet innovantes.

Événement "Le cours de Verdun, entre mémoire et projets"
• Une présentation et un débat
vendredi 20 juin 2008 à 17h
aux Archives municipales de Lyon, salle de conférences
entrée libre dans la limite des places disponibles
• Une exposition
du samedi 21 au jeudi 26 juin 2008
aux Archives municipales de Lyon, dans le hall d’accueil
samedi de 13h à 18h
lundi de 11h à 17h
mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 18h00
accès libre
Aux Archives Municipales de Lyon
18 rue Dugas Montbel 69002 Lyon Perrache, entrée Place des Archives( côté cours Charlemagne)
Renseignements : CAUE du Rhône – 04 72 07 44 55 – www.caue69.fr




le cours de Verdun
entre mémoire et projets
jury-débat et exposition


jury-débat
vendredi 20 juin 2008 à 17h
entrée libre dans la limite des places disponibles
exposition
du samedi 21 au jeudi 26 juin 2008
samedi de 13h à 18h / lundi de 11h à 17h / mardi, mercredi, jeudi de 8h30 à 18h00
aux Archives municipales de Lyon, salle de conférences
18 rue Dugas-Montbel 69002 Lyon-Perrache
entrée place des Archives (côté cours Charlemagne)

Une greffe urbaine et architecturale entre Ainay et Confluence
Comment, en plein centre de Lyon, relier la ville historique au projet Confluence sans tomber dans la nostalgie d’un cours de Verdun planté entre Saône et Rhône et sans raviver le scandale occasionné par le passage de l’autoroute et l’implantation du Centre d’échanges, innovation du XXe siècle ? Comment résoudre le paradoxe entre mouvement et vitesse des multiples modes de transports, et le « temps de pause » lié à l’envie d’habiter ce lieu de la Presqu’île ? Les étudiants proposent plusieurs alternatives à ces interrogations. Leurs projets se fondent sur l’analyse des systèmes en jeu plutôt que sur la tentation de l’utopie. Ils redéfinissent les rôles et les rapports entre l’espace public qu’ils redécouvrent, la gare de Perrache – monument emblématique de l’architecture du XXe siècle -, qu’ils adaptent à ses actuelles nécessités, et le Centre d’échanges qu’ils démolissent – tout ou partie – ou au contraire conservent pour sa valeur patrimoniale.
Cette approche enrichie par les discussions avec plusieurs usagers des lieux engage de nouvelles perspectives. L’attrait du site se précise. Les flux qui embarrassent l’endroit sont réorganisés allant parfois jusqu’au déclassement de l’autoroute et à la création d’un boulevard urbain. Le traitement de l’espace public entre la gare et le Centre d’échanges permet de les recentrer. La greffe des tissus urbains anciens et nouveaux entre Ainay et Confluence s’appuie sur la traversée des voûtes et l’articulation des alignements de voirie. La continuité urbaine retrouvée propose la mise en scène des nombreux monuments qui caractérisent le secteur. Celui-ci s’ouvre alors sur le paysage des balmes et des fleuves. Un traitement de la façade sud de la place Carnot et nord de celle des Archives est proposé. L’implantation de nouveaux programmes culturels, hôteliers, tertiaires ou résidentiels renforce la synergie entre la gare et le Centre d’échanges et tisse les liens avec le quartier.
Puissent ces projets faire ressentir cet ensemble comme porteur d’avenir plutôt qu’ « erreur  du siècle » et ce débat initier les prémices d’une réflexion commune entre les divers acteurs influents sur le devenir de ce site majeur de l’identité lyonnaise.

Christian Marcot, enseignant, architecte d.p.l.g et urbaniste d.i.u.l.