Annulation de la mise sous administration provisoire
Le 28 janvier dernier, la cour d'appel de Paris annulait la mise sous
administration provisoire par la CFDT de son syndicat à la RATP, intervenu en
janvier 2014 à la suite d'un conflit opposant deux équipes à la tête du
syndicat, et condamnait la confédération à 10 000 euros de dommages et
intérêts pour "abus de pouvoir". Un mois et demi après ce jugement,
le syndicat CFDT de la Régie des transports parisiens déplore que ce
jugement, censé le rétablir dans ses droits, soit resté lettre morte. En effet la
confédération refuse catégoriquement d'appliquer l'arrêt de la cour d'appel
de Paris qui lui est particulièrement défavorable..
Accès refusé aux comptes bancaires et aux fichiers des adhérents
"Nous ne disposons toujours pas des moyens de travailler, précise
Pascal Journaux, de la commission exécutive du syndicat. Nous n'avons accès
ni à nos comptes bancaires et à notre trésorerie, ni au fichier de nos
adhérents". Le 1er mars dernier, une réunion de conciliation entre les deux parties a
avorté, la confédération n'ayant pas accepté la participation de l'huissier
requis par le syndicat RATP pour rapporter précisément les paroles des uns et
des autres.
"Une confédération qui n'est plus à l'écoute de sa base"
Alors que la situation s'enlise, Pascal Journaux rappelle qu'un différend
semblable oppose la CFDT à son syndicat du commerce francilien, le SCID, sous
tutelle depuis février 2015 et qui a finalement choisi de se désaffilier,
entraînant avec lui plus de 4 000 adhérents. "Nos collèges du
SCID n'étaient pas en phase avec la philosophie réformatrice de la
confédération sur la question du travail du dimanche", souligne Pascal
Journaux. "Bien que nous nous reconnaissions toujours dans le
positionnement de la CFDT, nous-mêmes sommes en désaccord avec elle sur un
certain nombre de sujets, que la confédération refuse d'aborder. Ces conflits
sont le symptôme d'une organisation qui n'est plus à l'écoute de sa
base."
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