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Communiqué de presse : société / vie sociale

Lancement du mouvement Soulager mais pas tuer

Collectif soulager mais pas tuer.

Communiqué le 28/11/2014
Dans 60 villes, se déroulent au même moment des conférences de presse présentant ce nouveau mouvement. À chaque fois plusieurs porte-parole présentent les points de vue d'usagers de la santé, de soignants et de personnes vulnérables, particulièrement concernés par la menace de l'euthanasie.Tous demandent au gouvernement le développement d'une culture palliative, préservée de toute intention de provoquer la mort. Soulager mais pas tuer lance également un appel, sous forme de pétition, qu'il propose aux Français de signer sur des formulaires papier ou sur un site Internethttp://soulagermaispastuer.org/ ; cet appel est destiné à alerter les pouvoirs publics contre la menace de l'euthanasie, et à manifester un premier niveau de mobilisation nationale d'alerte.

A Lyon, place Bellecour, en présence du Pr Terra: psychiatre spécialiste de la prévention du suicide, de François Bertin-Hugault: médecin gériatre aux HCL, de Jean-Baptiste Hibon: psychologue fondateur du Réseau Humain, du Pr Claris: médecin réanimateur en néonatalogie, d'étudiants en médecine, et de témoins locaux.

Parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, tétraplégique dont le témoignage de vie a inspiré le film « Intouchables », le mouvement Soulager mais pas tuer est soutenu, pour son lancement, par une dizaine d'associations et de collectifs représentant des sensibilités et des professions variées. Despersonnalités du monde médical et des acteurs des soins palliatifs sont présents aux différentes conférences de presse.

Philippe Pozzo di Borgo explique ainsi son parrainage : "Je soutiens Soulager mais pas tuer, le mouvement qui plaide pour que les personnes malades, dépendantes ou âgées en fin de vie ne subissent en France ni euthanasie, ni suicide assisté, mais soient accompagnées et respectées, avec "considération". Cette attention bienveillante aux plus fragiles en fin de vie est source de richesses et de réconciliation. Ne touchez donc pas aux intouchables. Soulagez-nous, mais ne nous tuez pas. Quelle violence faite aux humiliés, à la vie aux extrémités !"

Ce vendredi 28 novembre est également dévoilé le logo de ce grand mouvement d'information et de mobilisation : une main, symbole de protection et de soin, et un cœur, symbole de vie et de solidarité. De grandes silhouettes blanches marquées de ce logo sont symboliquement soutenues par des volontaires, qui témoignent ainsi que les personnes fragiles, souvent incapables de se défendre par elles-mêmes, ont besoin d'un engagement solidaire et d'une présence concrète, plutôt que de la réponse toujours expéditive et violente de l'euthanasie ou du suicide assisté.


Soulager mais pas tuer entend répondre à la menace, de plus en plus forte, d'une loi ou de pratiques d'euthanasie et de suicide assisté en France et en Europe : le mouvement est lancé une dizaine de jours avant la publication du rapport de deux parlementaires, annoncé pour le 10 décembre, qui devrait aboutir à une nouvelle loi fin de vie, à hauts risques.

Soulager mais pas tuer est particulièrement attentif à l'enjeu complexe de la sédation, et au risque que se développe l'euthanasie sous un vocabulaire édulcoré comme « aide à mourir ». Autant il est juste que la sédation puisse être pratiquée en phase terminale, quand l'état de la personne le nécessite, autant la sédation ne doit pas devenir un moyen de provoquer délibérément la mort. Le nouveau mouvement demande que progresse la lutte contre la douleur physique et l'accompagnement des souffrances psychiques, sociales ou spirituelles des personnes concernées par de graves maladies. Cela correspond à l'engagement du président de la République en faveur des soins palliatifs, dont Soulager mais pas tuer souhaite qu'il soit très vite tenu.

À partir de ce jour, ce mouvement unitaire entame une campagne nationale d'information et de mobilisation. Il se tient prêt à déclencher, le moment venu, un appel à manifester massivement si le pouvoir en place prenait le risque de rompre l'équilibre fragile de la loi fin de vie votée unanimement à l'Assemblée nationale en 2005.


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