Pour ce premier événement culturel produit par la Sucrière, l'artiste japonaise Chiharu Shiota réalise une installation monumentale sur une surface de 1700m² totalement intégrée dans l'architecture du bâtiment: seize robes blanches suspendues au plafond dans un réseau de corde noire nécessitant environ 1000 mètres de coton satin et 600 kilomètres de laine. Chaque robe est réalisée par le créateur Mongi Guibane.
Pour mon exposition à La Sucrière à Lyon, j'ai imaginé un projet spécifique à l'architecture et l'identité même du bâtiment en utilisant le plafond et les piliers comme structures d'environnement immersif. Seize robes blanches seront suspendues au plafond, entre les piliers, dans tout l'espace. Les robes semblent accrochées individuellement mais sont toutes reliées par un seul tissu blanc. Un fil noir entoure les robes, dans un tissage autour des piliers, créant une atmosphère dense. Les visiteurs peuvent marcher autour de l'installation et à l'intérieur de celle-ci, naviguer dans l'espace créé par les tissages.
La robe est une seconde peau.
Il arrive parfois que cette seconde peau nous décrive mieux que notre peau elle-même. La robe « seconde peau » est en nous. Je pense que tout est à l'intérieur du corps – famille, peuple, nation et religion... Cette relation est intrinsèque, parfois confortable, mais aussi contraignante et paralysante. À l'aide de fils qui entourent la robe « seconde peau », je fais un environnement qui décrit ces relations. Le tissage obscurcit la vue du spectateur, et les robes deviennent plus difficiles à voir. Les visiteurs sont complètement immergés dans l'installation, ils naviguent à l'intérieur de la relation entre la robe et les tissages et ils marchent dans un labyrinthe. Cette expérience vise à démontrer la complexité d'être, en confrontant les visiteurs à eux-mêmes et au travail mené dans cette installation. Espace, temps, gravité et pensée humaine forment une relation. Toutes ces relations sont représentées dans mon exposition.
Chiharu Shiota, octobre 2011
Dans ce lieu patrimonial en constante évolution, la direction artistique souhaite conserver l'identité architecturale du bâtiment lors des événements et des expositions. Chiharu Shiota, contactée en février 2011 a su d'emblée intégrer le concept fort de l'œuvre dans l'architecture. Ainsi, les visiteurs pourront déambuler dans cet espace ouvert de près de 2000 m² où art et architecture iront de pair.
Pour ce premier événement culturel produit par la Sucrière, l'artiste réalise donc une installation monumentale sur une surface de 1700m² totalement intégrée dans l'architecture du bâtiment. Seize robes blanches, suspendues au plafond dans un réseau de corde noire qui nécessiteront environ 1000 mètres de coton satin et 600 kilomètres de laine. Chaque robe est réalisée par le créateur Mongi Guibane.