Paris, le 31 Janvier 2011 – Au sortir de la crise économique et dans un contexte toujours marqué par une vive compétition des marchés mondiaux, la Société des Ingénieurs Arts & Métiers fait le point sur l'avenir de l'industrie Française. Objectif : faire émerger des solutions pour sauver l'industrie française de demain.
L'association regroupant les élèves et anciens élèves de l'Ecole des Arts et Métiers ParisTech a interrogé, via son magazine Arts&MétiersMag, Jean-François Dehecq, chef d'orchestre de la première Conférence Nationale de l'Industrie, ainsi que des patrons d'entreprises industrielles issus des rangs des gadzarts.
Avec 550 000 emplois détruits en France au cours des 10 dernières années, le secteur secondaire hexagonal semble perdre inexorablement son influence.
Roland VARDANEGA, Président de la société des Ingénieurs Arts&Métiers, prend la mesure de la situation : « L'industrie et la technologie, sources d'innovations et de progrès, constituent les principales clés de voûte pérennes de l'économie d'un pays. Il ne faut pas se résoudre au déclin industriel de la France, mais au contraire, tenter par tous les moyens de redynamiser le secteur secondaire ».
Autour de la Société des ingénieurs Arts & Métiers, plusieurs industriels gadzarts ont pris part aux débats et mis en avant leurs bonnes pratiques :
- Jean-François Dehecq,
- Henri Marchetta, PDG de Mecalac Ahlmann,
- Alain Charmeau, PDG d'Astrium ST,
- Christophe Morand, Directeur industriel de Vossloh-Cogifer
- et Henri Crohas, PDG d'Archos.
Redynamiser l'industrie : les clés du succès
Selon les experts interrogés, la stratégie de reconquête de l'industrie doit passer par trois actions mobilisant l'ensemble des forces vives du pays :
Moderniser l'image de l'industrie française :
Le secteur secondaire français a besoin de moderniser son image aussi bien au niveau national qu'international. Il est essentiel de « rajeunir » l'image du « made in France ». Cette position renforcerait le sentiment d'appartenance et d'engagement au sein des industriels hexagonaux et permettrait de séduire davantage les meilleurs étudiants et jeunes diplômés, s'orientant actuellement fréquemment vers l'international ou vers le secteur tertiaire.
Réformer les formations d'ingénieurs :
L'Education Nationale a également un rôle à jouer pour mieux former les ingénieurs de demain et surtout, valoriser les métiers industriels. Les formations elles aussi doivent être modernisées et adaptées aux besoins actuels du secteur secondaire.
Pour Jean-François Dehecq, Vice Président de la Conférence Nationale de l'Industrie : « Sur les filières industrielles, tout le monde a bien conscience que certains secteurs sont appelés à se développer et d'autres à disparaître... Il nous faut repérer les filières créatrices d'emploi et miser dessus. Et bien sûr, nous regardons comment revaloriser l'enseignement technique et professionnel, qui est aujourd'hui trop négligé.»
Favoriser les liens entre l'industrie et le système politique et social
L'industrie n'est pas un secteur replié sur lui-même. La société doit lui donner plus de moyens pour se développer afin qu'il redevienne un fort vivier d'emplois et qu'il contribue à nouveau plus fortement à la cohésion sociale.
Des exemples de belles réussites industrielles « à la française »
Les experts interrogés, représentant d'importantes entreprises françaises, mettent en avant certaines démarches de réussite pouvant servir d'exemples à tous les jeunes ingénieurs qui hésitent encore à se lancer.
Henri MARCHETTA, PDG de Mecalac Ahlmann, privilégie une stratégie à long terme qui s'appuie sur l'innovation et la qualité, mais aussi sur une production en France, efficaces pour servir l'Europe et le bassin méditerranéen : « Nous privilégions une vision à long terme et des valeurs humaine plutôt que le profit immédiat ». L'entreprise consacre ainsi 20 % de ses effectifs à la R&D et privilégie les alliances et les implantations locales sur le territoire.
Alain CHARMEAU, PDG d'Astrium, compte quant à lui sur la capacité de son entreprise à fournir un package complet pour faire face à la Chine, la Russie et les Etats-Unis : « Au-delà des innovations techniques, le processus de développement, les outils associés et la maîtrise de la qualité sont très en pointe. Le travail en équipes de nombreux ingénieurs de disciplines très diverses y est indispensable. Les ingénieurs Arts et Métiers y ont toute leur place compte-tenu de leur formation. »
A propos de la Société des Ingénieurs Arts & Métiers :
Née en 1846, la Société des Ingénieurs Arts & Métiers est reconnue d'utilité publique en 1860 avant de devenir une association régie par la loi de 1901. L'association regroupe les élèves et anciens élèves de l'École Arts & Métiers ParisTech (anciennement École Nationale Supérieure d'Arts et Métiers). Forte de ces 28000 membres, elle est le plus grand réseau européen d'anciens élèves d'une école d'ingénieurs. La Société des Ingénieurs Arts & Métiers est organisée en 143 Groupes Régionaux en France métropolitaine, 82 dans les DOM-TOM et à l'étranger, 61 groupes professionnels, 460 promotions actives.
L'association repose sur un réseau fondé sur des valeurs fortes, qu'elle met au service :
- de l'École Arts et Métiers ParisTech
- des ingénieurs Arts et Métiers,
- de la solidarité envers ses membres,
- de la diffusion de la culture scientifique et technologique,
- des échanges de la connaissance,
- de l'accueil du public sur l'ensemble de ses sites et ceux de ses partenaires.
En savoir plus : www.arts-et-metiers.asso.fr
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