La première journée internationale de la SFCoach a connu un vif succès en réunissant 21 nationalités, 63 professionnels, 14 délégations de coaching issues de 3 continents, autour d'un thème universel : la crise économique. Dans une ambiance conviviale, les participants ont dressé le profil de cette crise : multi facette et protéiforme et de ses répercussions sur le coaching professionnel.
La Société Française de Coaching, première organisation professionnelle représentative du coaching en France, fait part des résultats de la table-ronde internationale : « Managing crisis, coaching in times of crisis » qui s'est tenue lors de sa 1ère Journée d'Etude Internationale, en novembre dernier, à Paris.
« Cette Journée d'Etude a constitué un fabuleux laboratoire d'expérience pour la SFCoach. Celle-ci s'est déroulée dans l'enthousiasme et avec une grande implication des participants. Elle constitue une des étapes vers l'ouverture aux partenariats et vers l'internationalisation qu'est en train d'opérer notre organisation », a commenté Pascal Domont, Président de la SFCoach.
«Nous avons été honorés de rencontrer d'emblée un tel succès. Et d'ores et déjà nous avons récoltés les premiers fruits de cette journée : des échanges d'idées fructueux et significatifs et des liens tissés entre les différents pays », complète Valérie Pascal, Vice-présidente de la SFCoach.
Une crise mondiale protéiforme se répercutant sur le coaching professionnel
Une crise économique, sociétale ou morale selon les pays…
Intitulée «Managing crisis, coaching in times of crisis », la table-ronde de la SFCoach du 16 novembre 2012 a rassemblé 8 intervenants issus d'associations de coaching dont DBVC (principale organisation de coachs en Allemagne), sous la coordination de Pascale Reinhardt, responsable de l'organisation de cet événement et ancienne Présidente de la SFCoach.
Cette plénière a permis d‘échanger des points de vue sur la notion de crise et les limites et potentialités du coaching en temps de crise, avec une grande variété d'interprétations dues aux contextes locaux. Ainsi, aux points de vue suédois, allemand, anglais, tchèque, français, chinois et suisse romand des exposants, se sont greffés les commentaires nombreux du public : irlandais, hongrois, polonais ou d'Afrique du Sud, notamment. Au fil des échanges, il est apparu rapidement que le mot crise ne revêtait pas la même signification d'un pays à l'autre et pouvait refléter des situations radicalement opposées.
La crise actuelle se traduit ainsi :
- En Chine : par une croissance à deux chiffres, une position de leader de l'Asie et une économie parmi les plus puissantes au monde. Elle prend la forme d'une crise de société incarnée par des changements effrénés, des jeunes actifs de 25-30 ans confrontés à des challenges surdimensionnés, au burn-out et en proie à de fortes pressions familiales, en vue de leur réussite professionnelle.
- En France : comme une transformation de la société plutôt qu'une crise (puisqu'elle perdure depuis plusieurs décennies) et qui offre l'opportunité de s'interroger sur la responsabilité sociale dans les entreprises.
- En Suisse : la crise correspond à un taux de chômage de 2,9 %, à des projets en suspens dans les entreprises depuis 2 ou 3 ans, à la confrontation à des vagues jusque-là inconnues de licenciements et, en réaction, à l'émergence de la notion de bien-être en entreprise.
- En Allemagne : il est aussi question de crise dans les entreprises alors que les performances micro et macro-économiques restent notables. La notion de crise conduit outre-rhin à l'émergence d'une nouvelle culture d'entreprise privilégiant la communication.
- En Suède : les pouvoirs publics ont transformé la menace de la crise en opportunité en incitant les employés à faire du coaching pour changer de métier, avec succès.
Tous les pays sont unanimes pour parler de crise. Perte de sens, changement de valeurs, pour les uns, réelles difficultés économiques et financières pour les autres, le mot qui résonne sur l'ensemble des continents recouvre des situations très disparates. Il traduit néanmoins une même réalité universelle : la transformation rapide des sociétés, impliquant pour les hommes et les organisations une nécessaire et difficile adaptation.
… Aux répercussions uniformes sur le coaching
Alors que la crise économique prend des formes variées en fonction des pays, ses répercussions sur le coaching évoquées par tous les participants de la table-ronde sont une et homogènes. Elles se caractérisent par :
- Une offre pléthorique de coaching sur le marché, regroupant pêle-mêle des prestations hétérogènes, pour certaines qualitatives et pour d'autres opportunistes sans possibilité suffisante de les distinguer,
- Un life coaching mal structuré dans de nombreux pays,
- Une méconnaissance et une difficulté à appréhender les standards de qualité existants par les petites et moyennes entreprises,
- A l'inverse, une souvent bien meilleure connaissance et un niveau d'exigence très élevé en matière de coaching professionnel dans les entreprises multinationales,
- Un besoin d'être certifiés et accrédités pour les coachs professionnels mais qui soulève des interrogations sur les instances certificatrices. En Suède, par exemple, certains s'autoproclament « certificateurs » et certifient des coachs en quelques heures sur Internet,
- Une défiance vis-à-vis des associations de coaching locales - pourtant parfaitement adaptées au terrain - de la part des entreprises qui préfèrent opter pour des associations appartenant à des réseaux internationaux, comme le constatent les intervenants de la République Tchèque.
… Dont le dénouement s'annonce positif pour le coaching professionnel
La crise internationale correspond dans tous les pays à un changement de société rapide et irréversible. Du côté du coaching professionnel, en dépit des progrès accomplis et des efforts constants des organisations professionnelles locales, la confusion et l'absence de lisibilité suffisante sur la qualité et le sérieux des prestations pour les entreprises subsistent. Ces deux tendances parallèles impliquent dans tous les pays :
- Un besoin grandissant de coaching professionnel par les entreprises, leurs managers et collaborateurs pour s'adapter aux changements de toutes natures qu'elles ont à traverser. En Afrique du sud, par exemple, la fin de l'Apartheid met aujourd'hui aux commandes des entreprises de jeunes Managers noirs, mal préparés par leur environnement aux responsabilités et qui ressentent le besoin d'être coachés. En Chine, le développement rapide de l'économie a propulsé à des postes de direction des jeunes gens issus de milieux modestes et qui ont besoin d'être accompagnés par des coachs. En Hongrie, le social coaching est en vogue pour faciliter le retour à la vie active de nombreux chômeurs.
- Un besoin grandissant d'accréditation et de certification par les coachs professionnels et de promotion de leur métier. En Chine, par exemple, la chambre de commerce française cofinance des études rédigées en mandarin pour promouvoir le métier et ses exigences.
- La convergence des accréditations existantes et le développement de standards de qualité internationaux. Dans tous les pays, les organisations professionnelles œuvrent en faveur de standards reconnus partout et immédiatement compréhensibles par les entreprises. Cette « universalisation » des standards, se traduit par des échanges soutenus entre les pays et les organisations existantes. En France, par exemple, les présidents des 3 principales associations de coaching se retrouvent désormais régulièrement pour échanger des idées et confronter leurs points de vue.
A l'issue de la table-ronde, il apparait que le coaching professionnel exigeant et de qualité, délivré par des professionnels rigoureusement formés et accrédités, soit une réponse adaptée, quel que soit le pays, aux attentes des entreprises confrontées à des scénarios de crise aux causes et formes variées.
A propos de la SFCoach
Première organisation professionnelle représentative du coaching en France, la Société Française de Coaching a été créée en 1996. Elle a pour mission de promouvoir et développer une approche exigeante du coaching professionnel. Sa stratégie se décline sur trois axes : recherche et développement, professionnalisation des acteurs et communication sur le métier. L'accréditation et le Code de Déontologie qu'elle propose représentent les seules garanties d'engagement éthique et de haute compétence pour le coaching professionnel. Plus d'informations sur
www.sfcoach.org