Invitation Presse Express : la chasse aux oies "prolongée", Ségolène Royal autorise le braconnage.
Avec Raymond FAURE, Président de la FRAPNA Loire
et Patrick BALLUET. Président de la LPO Loire
Jeudi 5 février 2015 de 16h à 16h30 au Club de la Presse
7 rue du Dr Rémy-Annino à Saint-Etienne
Si la fermeture de la chasse aux oies est toujours fixée au 31 janvier, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal a demandé à ce que les chasseurs ne soient pas verbalisés avant le 9 février. Cette décision va à l'encontre de la biodiversité mais surtout de la Loi. Dans la Loire, de fortes chutes de température sont annoncées et pourraient contraindre les oies à se réfugier sur le fleuve, elles seront alors sans aucune protection… Le projet de réimplantation, qui rappelons-le a été approuvé et soutenu par l'Etat, se trouve 7 ans plus tard menacé par les décisions du même Etat…
A l'Ecopôle du Forez, la FRAPNA Loire soucieuse de poursuivre l'action de restauration de la biodiversité engagée au travers de la réhabilitation de cet ancien site d'extraction de granulats, s'est attachée à réimplanter une population reproductrice d'oies cendrées. Cette réimplantation apparaît aujourd'hui comme une totale réussite au niveau du renforcement de la biodiversité ligérienne qu'au niveau pédagogique : l'oie cendrée compte parmi les espèces à fort capital de sympathie auprès du grand public. Néanmoins, l'oie cendrée étant classé en espèce chassable, le développement de ses populations ligériennes est fortement contraint.
Il convient de rappeler que les oies immatures présentent une période d'émancipation longue qui se superpose avec l'ouverture estivale de la chasse au gibier d'eau. La possibilité de tuer les immatures aux mois de d'août, septembre et octobre conduit fatalement à amputer les populations en cours d'installation de leurs futurs géniteurs.
De plus, en hiver, lors de période de grands froids, les étangs peuvent être gelés. Les oies cendrées trouvent alors refuge sur des secteurs d'eau courante (donc sur le fleuve Loire) qui se trouve dans sa quasi-totalité hors réserve de chasse. Elles se retrouvent alors très exposées à la pression cynégétique.
Pourquoi les ministres ne demanderaient-ils pas à la police et à la gendarmerie de ne pas verbaliser les automobilistes qui ne respecteraient pas les limitations de vitesse ? Au fisc de ne pas poursuivre les fraudeurs fiscaux ?
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Gilles Allemand
Chargé de communication
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