L'agglomération lyonnaise et la région Auvergne Rhône-Alpes connaissent un véritable foisonnement d'initiatives alimentaires locales de la fourche à la fourchette. De nombreux acteurs sont engagés pour donner accès à une alimentation saine écologique et équitable à tous, y compris aux personnes en précarité. Ils agissent aujourd'hui en véritables laboratoires de l'innovation sociale.
La Fondation Daniel et Nina Carasso accompagne ce vaste mouvement pour soutenir et permettre à ces initiatives de se concrétiser en systèmes alimentaires durables d'avenir. En 5 ans, la Fondation a soutenu plus de 145 projets en France dont une dizaine en région Rhône-Alpes.
En résonnance avec l'actualité des États généraux de l'alimentation qui devraient débuter la semaine du 10 juillet 2017, la Fondation Daniel et Nina Carasso lance un tour des initiatives pour penser l'alimentation autrement.
Face à ces enjeux, la région dispose de nombreux atouts pour accélérer une transition déjà en cours :
Ce développement constant témoigne d'une demande croissante des populations, soucieuses de leur santé, de celle de l'environnement et du maintien d'un tissu économique rural vivant.
Les leviers d'action sont nombreux et aujourd'hui connus, même si des efforts restent à accomplir pour faciliter leur mise en œuvre : l'agriculture urbaine, la restauration collective, la protection du foncier agricole, l'accompagnement des filières locales, la lutte contre le gaspillage, le développement de nouvelles infrastructures… La mise en place de politiques alimentaires concertées questionne tant les structures politiques que le rapport des citoyens à l'espace public et à la solidarité, avec un objectif partagé : renforcer la résilience des territoires en favorisant le respect de l'environnement, de l'économie locale, de l'équité, de la santé et du vivre-ensemble.
12,3% de la population de la région vit sous le seuil de pauvreté, et les minimas sociaux représentent plus de la moitié des revenus de 28,1% des ménages (contre 14,3% et 32,6% en moyenne nationale ; source Insee). Ces chiffres se traduisent par une précarité alimentaire contre laquelle les membres de la coordination alimentaires luttent. Les données éparses disponibles donnent un aperçu de ces besoins :
Organisme de formation d'ingénieurs en agriculture et agroalimentaire, l'ISARA développe aussi des activités de conseil et d'expertise, et conduit des projets de recherche dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement. L'ISARA est spécialement reconnue dans les domaines de l'agroécologie et des systèmes alimentaires durables. Le projet concerne l'étude des modes de renforcements des SYAM (SYstèmes Alimentaires du Milieu, qui cherchent à lever les limites des circuits courts en organisant notamment la logistique à l'échelle territoriale pour permettre d'augmenter les volumes commercialisés et l'accès à des clientèles éloignées), accompagnement opérationnel du renforcement territorial de trois filières, et diffusion de l'expérience acquise. Le renforcement des SYAM passe par le rapprochement entre producteurs, transformateurs, distributeurs et entrepreneurs.
En Rhône-Alpes, nous assistons à l'émergence de systèmes alimentaires intermédiaires entre circuits courts et longs. Il s'agit de systèmes d'ampleur territoriale cherchant à lever les limites des circuits courts en matière de volumes commercialisés et d'accès à des clientèles éloignées. Pour autant, ils s'appuient sur une proximité forte entre producteurs et consommateurs et portent des valeurs du développement durable. Nous les appelons des « systèmes alimentaires du milieu ». Ce projet qui réunit un organisme de formation et de recherche, une structure d'accompagnement des entreprises agroalimentaires et une collectivité territoriale a pour objectif, dans le département de la Loire, le développement et l'amélioration de ces systèmes alimentaires innovants par une triple activité : accompagnement opérationnel du déploiement de trois systèmes, analyse scientifique de ces dynamiques et de leur durabilité, bilan et valorisation des savoirs et savoir-faire acquis.
Le projet de l'association est orienté vers l'accès du plus grand nombre à des produits de qualité issus de l'agriculture paysanne/biologique/équitable à des prix bas, grâce à la réduction des coûts intermédiaires (circuits-courts) et superflus (limitation des emballages). Ainsi, VRAC permet aux habitants de ces quartiers de s'inscrire dans un mode de consommation durable et responsable, qui repose sur le collectif et les dynamiques locales pour faire face à la précarité et proposer un autre rapport à la consommation, à la santé et à l'image de soi.
VRAC compte 11 groupements dans l'agglomération lyonnaise, 4 à Strasbourg et développement à Bordeaux. Avec plus de 900 adhérents et 50 références, 4 tonnes de produits sont vendus par mois.
Un concours de cuisine est organisé chaque année au cœur des quartiers ainsi que des sorties à la rencontre des producteurs et des ateliers « Cuisine ».
Première instance de gouvernance alimentaire territoriale en France, le Conseil Local de l'Alimentation Durable réunit différents acteurs de l'agglomération lyonnaise : le BOL, Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes, ARDEAR et ADDEAR 69 , Collectif Raccourci, GESRA, Le Passe-Jardins, GRAP, la Passerelle d'Eau de Robec (épicerie sociale et solidaire), de l'Autre Côté de la Rue, Prairial(épiceries coopératives), le Court-Circuit (restaurant coopératif), Pain et Partage (boulangerie d'insertion), les Paniers des Vallons, Croc'Ethic, Arbralégumes, Alter-Conso (paniers en circuit court), VRAC, Ondine, la Marmite Urbaine, La Cuisine Partagée, Terre d'or, la Maison des Semences du Rhône, les Compostiers, la Légumerie (associations).
De nombreuses actions sont menées de la production à la consommation, pour préserver la santé, l'environnement, la solidarité et l'économie locale :
- Pour plus d'information : http://bit.ly/2tr5B8L
Le secteur de l'économie sociale et solidaire lyonnais et particulièrement celui de l'alimentation locale durable, se caractérise aujourd'hui par son fort potentiel de développement économique, d'emploi et d'innovation sociale. Sa spécificité se situe par une multitude d'acteurs, de petite taille avec une faible capacité d'investissement. Le Bol permet de regrouper ces acteurs afin de créer des opportunités de mutualisation de moyens, profiter d'une communication commune et encourager l'émergence de nouveaux projets.
Créée en 2014, Le Bol rassemble 27 organisations issues principalement de l'Economie Sociale et Solidaire et qui œuvrent en faveur de l'alimentation durable et des circuits courts en région lyonnaise. Les actions prévues touchent : 1) l'organisation interne : recrutement d'un animateur du réseau, création d'un site internet, location d'un espace de co-travail – 2) l'optimisation logistique entre les membres du Bol pour une meilleure gestion des flux physiques entre les producteurs et les consommateurs -3) l'organisation d'événements grand public (la Fête des récoltes et la Quinzaine des récolte à l'automne ; actions ciblées dans les quartiers prioritaires durant l'année)
Aussi, grâce à l'organisation de forums d'échanges entre les membres, un projet d'optimisation logistique a vu le jour en 2016. La diversité des structures adhérentes permet au Bol de devenir un acteur crédible pour influencer les politiques publiques, faire des réponses collectives à des appels d'offres ou encore soutenir financièrement des nouveaux projets naissants.
Le principal frein réside dans le temps long que nécessite une démarche de PTCE (Pôles territoriaux de coopération économique) comme le Bol. Le temps est indispensable pour obtenir une maturité permettant aux acteurs de porter des projets communs. Par effet rebond, la pérennité des financements est une condition à obtenir.
La filière d'élevage de carpes des étangs de Dombes est en plein renouveau. Ce projet accompagne les acteurs professionnels de la filière pour diminuer l'impact environnemental de l'élevage et valoriser les déchets et coproduits. Il vise la co-conception d'innovations techniques à trois niveaux: l'itinéraire de production (innovations agroécologiques), la transformation des produits et coproduits (innovations technologiques, offre de nouveaux produits), et la valorisation des produits (contrôles qualité au sein de la filière).
La Fondation Daniel et Nina Carasso est l'un des principaux financeurs de la question de l'alimentation durable en France, avec plus de 145 projets soutenus depuis 2010 pour un total de 12 m€, et fédère également une mobilisation scientifique internationale pour faire face aux enjeux alimentaires de demain. Elle est à l'origine du Premio Daniel Carasso, prix scientifique international, et de la création d'IPES-Food, un groupe international d'experts de haut niveau sur les systèmes alimentaires durables, co-présidé par Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation. La Fondation favorise la mise en relation des acteurs de la transition : associations, chercheurs, collectivités, acteurs économiques et citoyens-consommateurs, ainsi que les principaux intervenants qui, de la graine au compost, travaillent en faveur de l'émergence d'approches nouvelles pour gérer durablement le bien commun qu'est notre alimentation.
La Fondation Daniel et Nina Carasso est dans une posture d'explorateur : elle permet à des porteurs de projets de développer leurs actions et d'en constater les impacts.
Le rôle de la Fondation consiste à donner davantage de moyens aux porteurs de projets les plus prometteurs, à identifier avec eux de nouvelles pistes de solution, à soutenir la diffusion des apprentissages et des bonnes pratiques. Pour cela, elle agit directement et avec les 145 partenaires français qu'elle soutient financièrement, à plusieurs niveaux :
Pour suivre l'actualité de la Fondation Carasso @sustain_food
http://www.fondationcarasso.org/
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