Paris, le 9 juin 2016 – Dans le cadre de ces journées, les associations femmes & mathématiques et Animath sont allés à la rencontre de 880 lycéennes et 270 collégiennes. Des sessions ont été organisées à Paris, Palaiseau, Lille, Grenoble, Rennes, Villetaneuse ainsi qu'à Montpellier, Bordeaux, Lyon et Metz où c'était la 1ère édition. Depuis 2009, au moins 4000 jeunes filles ont participé à ces événements qui touchent de plus en plus d'académies.
Un enjeu de sensibilisation très fort face à des stéréotypes
persistants
Plus il y a de maths, moins il y a de filles,
même si elles ont suivi une filière scientifique au lycée : si les jeunes
filles représentent 46% des effectifs des sections de Terminale S, contre
certes 33% en 1994 (toutes options confondues, elles ne sont plus que 27% en
écoles d'ingénieurs et 30% en CPGE (prépa) scientifiques – le taux chutant
drastiquement en MP (Math-Physique) de ces CPGE.
« Des inégalités patentes entre
filles et garçons se manifestent dans l'orientation scolaire (notamment dans
les domaines scientifiques, pourtant prometteurs d'emplois), dans la représentation
(y compris par le corps enseignant) des disciplines, dans le contenu des
manuels scolaires. Parce que les filles n'ont pas les mêmes parcours scolaires
que les garçons, parce que les stéréotypes véhiculés par la société sur les
rôles et les compétences différenciées selon le sexe sont intériorisés, et
parce qu'à niveau égal elles ne s'engagent pas autant que les garçons dans les
filières scientifiques, il est nécessaire de les encourager et de leur donner
confiance », rappelle Véronique
Chauveau, Vice-Présidente de femmes &
mathématiques.
Les
Journées Filles et Maths ont pour vocation d'aider les jeunes filles à dépasser
leur représentation des métiers scientifiques et techniques, à ne pas minorer
leurs ambitions, à leur ouvrir l'éventail des choix possibles vers les filières
scientifiques. Les jeunes filles qui participent sont volontaires même si l'initiative
émane de leurs professeur(e)s.
Des journées
rythmées autour de 4 temps forts :
·
des ateliers
interactifs sur les stéréotypes sociaux de sexe dont nous imprègnent et sur
leur poids dans les « choix » d'orientation.
·
la pièce de
théâtre « Dérivée » où il ne s'agit plus d'elles
directement mais de personnages : elles sont bien souvent plus à l'aise pour
tester des comportements auxquels elles n'auraient pas pensé ou qu'elles
n'auraient pas osé adopter dans leur vie personnelle, ou se glisser dans un
autre personnage tel que le frère, la mère, etc.
·
Une « promenade mathématique », cette conférence présente un aspect du
travail de recherche de la conférencière en l'adaptant au niveau des élèves et
en le reliant à des problématiques contemporaines. Le but étant de leur montrer
que les mathématiques sont vivantes et en plein développement, qu'il existe des
femmes, jeunes ou moins jeunes, ayant décidé de se lancer dans ce domaine et
qu'elles y réussissent.
·
des rencontres
de femmes scientifiques pouvant devenir des modèles accessibles. Ces
professionnelles racontent leur parcours et leur métier pour transmettre le
goût des sciences et montrer des débouchés concrets qu'offrent ces carrières.
« L'accueil et la
participation des jeunes filles nous encouragent à pérenniser ces journées. Nous
devons aussi aller dans les académies non encore touchées. Si les chiffres ont
peu bougé ces dernières années c'est à force de persévérance que les
comportements évolueront. Petit pas par petit pas, les choses avancent »,
conclut Martin Andler, Président d'Animath.
La pièce de théâtre Dérivée, jouée par la Compagnie LAPS/équipe du
matin
L'HISTOIRE :
Dérivée, c'est le chemin d'Alice, une élève de Terminale S. Alors
qu'elle planche sur un contrôle de maths avec Bob et Ève, ses pensées se
mettent à danser dans sa tête et l'empêchent de se concentrer. Ces derniers
jours, sa confiance en elle a été mise à mal. Autour d'elle, sa famille, ses
amis, le monde entier – jusque dans ses pires cauchemars – se sont ligués pour
lui montrer que les mathématiques ne sont pas faites pour les femmes… et
réciproquement ! Or, jusqu'à ce lundi matin, les maths ont toujours été le
pays d'Alice…
A la fin de la représentation, le
meneur/la meneuse de jeu revient et invite les spectatrices et spectateurs à
réagir à chaud sur les comportements des personnages et à venir sur scène pour
proposer une autre version de certaines séquences choisies selon les réactions
du public. La partie improvisée est lancée.
LES QUESTIONS :
Dans la partie improvisée, quelques thèmes (parmi d'autres)
pouvant être abordés :
Rappel des dates 2016
•
Villetaneuse, le 4 novembre 2015, à l'institut Galilée, pour les classes
de Première S et Terminale S.
•
Metz, le 5 novembre 2015, à l'université de Lorraine,
pour les classes de Première S et
Terminale S.
•
Grenoble, le 2 décembre 2015, à l'ENSIMAG, pour les classes de Première S et Terminale S
•
Rennes, le 10 décembre 2015, …..
•
Paris, le 17 décembre 2015 à l'Institut Henri Poincaré pour les classes
de Première S et Terminale S.
•
Paris, le 14 janvier 2016 à l'Institut Henri Poincaré pour les filles
scolarisées en Ile de France en classe de Troisième et Seconde (40ième)
•
Villetaneuse, le 17 février 2016, à l'Institut Galilée, pour les filles
scolarisées en Seine Saint Denis en classe de Troisième et de Seconde,
•
Palaiseau, le 10 mars 2016, à l'Ecole Polytechnique, pour les filles
scolarisées en Ile de France et dans
l'Eure en classe de Première S et Terminale S,
•
Montpellier, le 15 avril 2016, à l'Université de Montpellier, pour les filles
scolarisées en classe de Troisième et Seconde,
•
Lyon, le 2 mai 2016, à la Maison des Mathématiques et de
l'Informatique
•
Lille, le 3 mai 2016, à l'université de Lille 3, pour les filles
scolarisées dans l'académie de Lille en classe de Troisième et Seconde,
•
Bordeaux, le 11 mai 2016, à l'université de Bordeaux, pour les filles
scolarisées en Gironde en classe de Seconde et de Première S
•
Paris, le 26 mai 2016, au Salon de la culture et des jeux mathématiques
pour des lycéennes scolarisées en Ile de France en classe de Seconde et
Première S
Page
Facebook : https://www.facebook.com/FillesEtMathematiquesUneEquationLumineuse
A propos de femmes & mathématiques
Peu de filles dans les filières techniques et scientifiques, peu de
femmes dans les métiers scientifiques, en particulier en mathématiques, c'est
de ce constat et de la volonté d'y remédier qu'est née en 1987 l'association femmes et mathématiques.
Elle compte actuellement environ cent cinquante
membres, pour l'essentiel des mathématiciennes travaillant à l'Université ou
dans des organismes de recherche et des professeurs de mathématiques de
l'enseignement secondaire ou de classes préparatoires mais aussi des
sociologues, des philosophes et des historiennes s'intéressant à la question
des femmes dans les milieux scientifiques.
Ses
principaux objectifs :
-
Encourager la présence des filles dans les
études mathématiques et plus généralement scientifiques et techniques.
-
Agir pour la parité dans les métiers des
mathématiques et pour le recrutement de plus de femmes en mathématiques dans
les universités.
-
Promouvoir la participation des femmes dans
les milieux mathématiques.
-
Sensibiliser la communauté scientifique et
éducative à la question de l'égalité femme/homme.
-
Etre un lieu de rencontre entre
mathématiciennes.
A propos d'Animath
Animath
est une association créée en 1998. Son but est de favoriser l'introduction, le
fonctionnement, le développement, la mise en réseau, la valorisation et la
reconnaissance institutionnelle d'activités mathématiques périscolaires dans
les écoles, collèges, lycées et établissements de niveau universitaire. Animath
déploie ses actions tant auprès des jeunes filles et garçons au talent déjà
affirmé, en organisant la préparation aux compétitions mathématiques de type
olympique, ou le TFJM, qu'auprès d'un large public.
Contact presse :
Laurence Le Masle - - 06 13 56 23 98