INVITATION Sabiha AHMINE.
Femmes diversité, résistance.
Contre les violences, pour l'égalité, la solidarité et la paix.
Lundi 8 mars 2010-
18h30-
Café de la Terrasse-
2 Place de Trion, 69005 Lyon5°-
Bus N° 30, 49, 73, 42, 66.
Rencontre témoignage et débat.Avec Sabrina Rouagdia, auteur de « La Gifle, la vie d'une femme battue », en présence du Dr Sabiha AHMINE et plusieurs autres membres d'associations et Collectifs de Femmes de Lyon et du Monde.
Cette année, le 8 mars coïncide avec le 100ème anniversaire de la création par l'ONU de la journée internationale des femmes et aussi avec le 40ème anniversaire de MLF. Le 8 mars nous dit que si l'égalité entre les femmes et les hommes est acquise dans les lois, la réalité est beaucoup plus dure pour les femmes.
Cette journée qui trouve son origine dans des manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats-Unis, est avant tout un moment de bilan. Elle nous rappelle que plus de cent ans déjà sont passés d'une longue marche encore inachevé de l'Humanité pour l'égalité, la liberté, la mixité et la diversité.
Cent ans déjà depuis que la journaliste allemande Clara Zetkin a lancé l'idée d'une Journée internationale des femmes. C'était à Copenhague (au Danemark) en août 1910 lors de la 2ème conférence internationale des femmes socialistes venues de 17 pays. Rappelons nous de suffragettes, des résistantes comme Germaine Tillons ou Francine Cholet à Lyon, du combat anticolonialiste de Louise Michel et combien d'autres à qui nous devons nos libertés aujourd'hui….
Au delà de l'hommage, depuis que nous l'avons institué officiellement depuis 2001 à la ville de Lyon, et comme le montre notre bilan et nos propositions reprises en 2008, pour nous le 8 mars doit être surtout une occasion, chaque année nouvelle, pour une vigilance citoyenne récidivée et pour mieux défendre tous nos acquis. Et ainsi mieux poursuivre la lutte de toutes nos anciennes en toute dignité et respect, dans la voie du progrès et de l'égalité républicaine, cela contre la régression et le mépris et ceux ou celles qui veulent effacer la vérité, cette vérité de Clara Zetkin :
« La femme restera asservis tant qu'elle ne sera pas indépendante économiquement. »
Cette devise est comme une loi vivante de la nature, qui peut se généraliser partout. En effet, défendre la mémoire du 8 mars c'est faire avancer la condition humaine. Sans discriminations.
C'est le cas aujourd'hui, en 2010, où les droits des femmes sont en recul. Si nous nous félicitons du consensus récent contre les violences conjugales concernant la proposition de loi contre les violences conjugales, qui marque une étape importante en faveur des victimes, et qui vient d'être adopté jeudi soir à l'unanimité à l'Assemblée nationale. La réalité est tout autre. Car au même temps que cette bonne nouvelle, nous avons appris par les médias qu'une femme « sans papier » victime de violence qui s'est présentée au commissariat pour se plaindre et demander de l'aide, risque d'être expulsée, alors qu'elle avait déjà fuit un mariage forcé dans ce pays.
Cet exemple dramatique nous montre combien et malgré les évolutions sensibles, et après beaucoup de victoires, le passé nous rattrape. Nous avons besoin de volonté politique forte, si non rien ne changera.
Sabiha AHMINE
Contact presse :
Sabiha Ahmine