COMMUNIQUE DE PRESSE
Lyon, samedi 3 mars 2012
Le 29 février 2012, l'institut de radio-protection de sûreté nucléaire (IRSN), mandaté par l'agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires (ANDRA), est intervenu pour conditionner et évacuer des objets anciens au radium à usage médical découverts au sous-sol de l'immeuble d'un ancien radiologue.
Au cours de cette opération, des traces de contamination ont été détectées dans les parties communes de l'immeuble (hall d'entrée, cage d'escalier) ainsi que sur deux techniciens de l'IRSN L'autorité de sûreté nucléaire (ASN), immédiatement prévenue, a assuré, en lien avec Jean-François CARENCO, préfet du Rhône, le suivi des mesures prises pour sécuriser l'immeuble et permettre un retour rapide des résidents.
Les traces de contamination ne présentaient a priori pas de risque sanitaire pour les habitants et les riverains. Néanmoins, afin de faciliter les opérations de nettoyage par une entreprise spécialisée, Jean-François CARENCO, préfet du Rhône, a décidé le 29 février 2012 de procéder à l'évacuation temporaire de l'immeuble, les résidents étant relogés par la mairie de Lyon.
A l'issue d'examens médicaux, les très faibles traces de contamination relevées sur les deux techniciens de l'IRSN ont pu être retirées et n'ont pas eu de conséquences sur leur santé.
Par ailleurs, afin de rassurer les habitants de l'immeuble concernés, des contrôles et examens médicaux leur ont été proposés.
Par arrêté préfectoral du 1er mars 2012, une cartographie précise de la contamination fixée (liée à la présence des sources radioactives dans cet immeuble depuis plusieurs décennies) et des traces de contamination labile détectées lors de l'opération du 29 février 2012 a été réalisée dans les parties communes (hall d'entrée, cage d'escalier).
Cette cartographie de la contamination des parties communes de l'immeuble a permis de constater de très faibles niveaux de contamination. L'ensemble de ces investigations a permis de confirmer qu'il n'existe pas de risque sanitaire, ni pour les habitants, ni pour les riverains, lié aux traces de contamination retrouvées dans les parties communes.
Des opérations d'assainissement dans les parties communes ont tout de même été réalisées selon des objectifs validés par l'ASN. Elles ont fait l'objet d'un contrôle par un organisme tiers qui a confirmé l'efficacité des opérations et l'atteinte des objectifs fixés.
L'accès au sous-sol de l'immeuble, dans lequel demeurent les objets anciens au radium à usage médical qui devaient être conditionnés et évacués, est interdit et a été rendu impossible.
Le sous-sol est, par ailleurs, isolé par un sas, afin d'éviter la dissémination de traces de contamination vers les parties communes (hall d'entrée, cage d'escalier), ces dernières ayant été assainies.
Compte tenu de ces éléments, et sur proposition de l'ASN, Jean-François CARENCO, préfet du Rhône, a donné au maire de Lyon un avis favorable au retour des occupants dans l'immeuble.
Cette mesure est effective dès le 3 mars 2012 au matin.
Les opérations d'évacuation des objets anciens au radium à usage médical et du sous-sol feront l'objet d'un protocole permettant de garantir leur déroulement dans les meilleures conditions de sécurité. Compte tenu de leur complexité, elles seront pilotées dans les prochains mois par l'ANDRA, sous le contrôle de l'ASN.