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Communiqué de presse : culture

IMPRESSIONS D’UN PETIT FESTIVAL DANS LE « BEAUJOLAIS VERT »

St-Appolin'Airs & Musiques

Communiqué le 11/07/2006
Venant de la touffeur lyonnaise, le voyageur-mélomane respire enfin au milieu des sapins, à 700 mètres d’altitude, dans ce village de Saint-Appolinaire, qui offre de merveilleuses échappées sur les monts de Tarare et au-delà. L’église, reconstruite au XIXème siècle en haut du village, est un joyau illuminé par de beaux vitraux et doté d’une bonne acoustique.

C’est là que, depuis 2001, Jean Bacot organise des soirées consacrées au piano et à la musique vocale, avec le concours d’artistes amis de haut niveau. Ces concerts sont placés sous le patronage de la Paroisse et du Comité des Fêtes de Saint-Appolinaire et s'inscrivent dans le cadre des activités culturelles de la Communauté de Communes. Cette année, le projet était celui d’un petit festival dans le « Beaujolais vert », puisque trois concerts devaient se succéder les 7 et 8 juillet.

Vendredi, Pascal Roy, médecin et pianiste, assura l’ouverture dans un récital consacré à Beethoven, Liszt et Chopin. Virtuose accompli, il fit courir avec brio le ruissellement poétique de la Sonate « Waldstein » de Beethoven. En deuxième partie, il maîtrisa superbement l’architecture de la Sonate en si mineur de Liszt, conçue en un seul mouvement aux épisodes contrastés. Comme bis, il offrit une magistrale Étude n° 1 de Chopin, avant de retrouver Beethoven pour conclure, avec une Sonate « Clair de lune » au recueillement très habité.

Le deuxième concert du vendredi commença par des Lieder de Mozart, sous le signe du deux-cent-cinquantième anniversaire du compositeur. Mais la soirée dut être interrompue, Jean Bacot étant subitement pris d’un malaise nécessitant son hospitalisation. Selon sa volonté, il fut décidé que serait maintenu le concert du samedi, dont il devait tenir initialement la partie de piano.

En moins de vingt-quatre heures donc, Pascal Marcelin (informaticien et pianiste), Anne Vink, (chanteuse professionnelle venue de Bruxelles) et Georges Aloy (pianiste et professeur au CNR de Lyon) conjuguèrent leurs efforts pour élaborer le nouveau programme du samedi soir.

En prologue, Pascal Marcelin ne joua pas la facilité avec la Fantaisie en ré mineur K 397, les effets pathétiques le cédant brusquement à la badinerie, dans un esprit d’improvisation mozartienne très mobile.

Après un Lied de Mozart (Sentiment du soir), accompagné aussi par Pascal Marcelin, la soprano Anne Vink et le pianiste Georges Aloy, tous deux en grande forme, nous transportèrent du Lied allemand à la mélodie française.

Avec un égal bonheur, Anne Vink sut trouver les divers accents du lyrisme schumannien voulant « chanter à en mourir, comme le rossignol ». Ce fut l’intensité de Lotosblume (Fleur du Lotus), la fièvre contenue de die Stille (Le secret), puis la grandeur cosmique de Mondnacht (Nuit de lune). En parfaite symbiose avec son talentueux partenaire au piano, Anne Vink donna toutes ses nuances à l’amour conjugal épanoui, non sans quelques ombres, dans Frauenliebe und Leben (L’amour et la vie d’une femme).

Clin d’œil au centenaire en 2007 d’Edvard Grieg, le chantre de la Norvège, quelle bonne idée d’avoir retenu ces deux pages qui font alterner poignante mélancolie (Le temps des roses) et chant d’amour ardent (Je t’aime) ! L’aigu lumineux d’Anne Vink fit resplendir aussi la délicieuse chanson de Solveig, extraite de Peer Gynt, pour terminer cette première partie romantique.

La deuxième partie était consacrée à de la musique du XXème siècle, et s’ouvrait par une jolie mélodie de jeunesse de Claude Debussy (Voici que le printemps), et deux pièces de l’Américain Samuel Barber, dont une sorte d’hymne à la nuit (Sure on this shining night).

Puis ce furent des extraits d’un cycle de mélodies, inspirées à Georges Aloy, en hommage à sa ville, par le recueil Regards obliques sur Lyon, du poète Jean Vuaillat. Subtiles comme des aquarelles (Quais) ou contrastées comme des eaux-fortes (Banlieues), ces pages exaltent l’atmosphère du texte. D’une écriture très heureuse pour la voix, elles sont rehaussées par une riche texture instrumentale. L’auteur au piano et la chanteuse surent en faire apprécier l’élégance toute française.

Le concert prit fin avec trois mélodies d’Érik Satie, (La statue de bronze, Daphénéo, Le Chapelier). Osé en pleine Guerre de 14-18, un nonsense ironique pleinement saisi par les interprètes.

Salués par les applaudissements d’un public attentif et fervent, ils durent bisser la chanson de Solveig. Ils avaient magnifiquement relevé le défi imposé par les circonstances. Les nouvelles rassurantes sur l’état de santé de Jean Bacot permettaient de clore la soirée autour d’un Verre de l’amitié à la Salle Claude Giraud de la Mairie.

En vue de développer les soirées musicales dans les années à venir, l’association « St Appolin'Airs & Musiques » sera créée. La date de l'assemblée générale constitutive sera communiquée prochainement.

Dans le cadre de ces soirées 2006, Pascal Marcelin présentait le CD qu’il a réalisé à partir de « rouleaux » enregistrés au début du XXème siècle. Sa maîtrise des techniques informatiques lui a permis de reconstituer en ordinateur le son du piano et de ressusciter le jeu des grands virtuoses de l’époque, avec la qualité d’un instrument et d’une gravure modernes.
  
Roger THOUMIEUX

Contact presse :
AMPICO : +33 685 914 964

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