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Communiqué de presse : santé

HOPITAL SAINT-JOSEPH SAINT-LUC DE LYON : LA PRISE EN CHARGE DE « LA DOULEUR EN GROUPE ».

MPC Fondation apicil contre la douleur

Communiqué le 19/10/2009
UN PROJET INNOVANT A L'HOPITAL SAINT-JOSEPH SAINT-LUC DE LYON :    LA PRISE EN CHARGE DE « LA DOULEUR EN GROUPE ».


Dans le Centre Anti-Douleur (CAD) de l'hôpital Saint-Joseph et Saint-Luc de Lyon, une équipe multidisciplinaire, qui travaille ensemble depuis 5 ans, vient de mettre en place un NOUVEAU PROJET permettant la prise en charge de la douleur dans son modèle  psycho social (groupe), en mettant l'accent sur le stress et la douleur ; la douleur étant un agent stressant, traumatisant parmi d'autres agents stressants.

Les docteurs Viviane Belleoud et Christian Pommier en sont les initiateurs.

Dans l'équipe multidisciplinaire, l'on retrouve un médecin rééducateur fonctionnel formé à l'hypnose, un médecin psychiatre, une infirmière formée à la sophrologie et une sophrologue spécialisée en biologie du stress, aspects psychosociaux du stress et traumatisme psychique.


LE PRINCIPE DU PROJET :

Constitution de deux groupes de 10 patients : dans un premier temps, l'un souffrant  de douleurs chroniques ; puis dans un deuxième temps, l'autre souffrant de douleurs cancéreuses (hors pathologies psychiatriques, et pronostic vital en danger). Chacun des  groupes se réunit tous les 15 jours pendant 10 séances. Des évaluations sont réalisées à la 1ère, 6ème séance, à la fin de la prise en charge et 6 mois après la fin des séances.

« La santé n'est pas seulement l'absence de maladie, c'est un état de parfait bien-être physique, mental et social » définition de l'OMS.

S'intéresser à la douleur en tant qu'agent stressant, c'est prendre en compte le combat du patient contre sa douleur et la peur du lendemain. C'est entendre la souffrance et s'intéresser à l'équilibre global de santé du patient, ainsi qu'aux liens de sa douleur avec les grands événements de sa vie biologique et sociale.

C'est donc écouter l'histoire de la douleur, l'histoire de la vie du patient et entendre la souffrance.
On observe que :  plus le patient se dit « stressé », plus sa douleur est lourde de sens et amplifiée. Et plus sa douleur est lourde à porter , plus il a peur de l'avenir et plus il est « stressé ».

L'aide ne peut donc se limiter à la prise de médicaments, mais doit s'ouvrir aux registres sensibles de l'émotion, des représentations mentales et des défenses corporelles qui se logent dans des tensions et des crispations.

Choisir comme thème la douleur en groupe, et la douleur en tant qu'agent de stress, c'est choisir d'aborder le langage du corps et l'écoute de celui-ci pris dans sa globalité, en inter-relation avec son environnement.

Le projet s'intéresse à un équilibre global de santé du patient, avec sensibilisation de la relation des liens entre la douleur et les grands événements de la vie biologique ou événements sociaux.
Lorsque les agents stresseurs dépassent le niveau habituel de tolérance de l'individu, ils deviennent dangereux, sont responsables d'hyperactivité ou d'inhibition, voire de troubles physiques, physiologiques (par exemple les troubles musculo-squelletiques ou psychologiques).
Le risque est que le patient douloureux ne se définisse plus que par sa douleur ou ses douleurs, avec une évolution vers la dépression.
Pour celui qui souffre, la priorité est d'être cru, calmé, rassuré. Il a besoin que sa douleur soit entendue, prise en compte, évaluée, adoucie, traitée. Quand la douleur est comparée à « un agent stresseur », le patient fait plus facilement le lien avec psychisme et douleur.


LES INNOVATIONS DE CE PROJET :

1) Le lien incontournable qui est fait entre la douleur, la douleur en tant qu'agent stressant et la souffrance.
Le 20ème siècle a vu sa médecine de pointe, spécialisée, performante « morceler » l'individu. Le 21ème siècle doit permettre aux services hospitaliers de refaire l'unité en observant le patient dans sa dimension corporelle, émotionnelle, psychique et dans sa dimension de vie.

2) L'apprentissage en groupes, de techniques non médicamenteuses, avec médiation corporelle par une équipe de thérapeutes. C'est le patient qui choisit la thérapie qui lui convient le mieux, il passe donc d'une position passive à une position active dans son traitement.

3) Possibilité de séance individuelle à la demande, thérapies non médicamenteuses telle que l'hypnose, la sophrologie, la relaxation…

4) Verbaliser la douleur au sein du groupe a déjà un effet thérapeutique en soi. La parole est accueillie respectueusement, sans jugement, avec ce point commun d'une souffrance unique qui occupe le centre de la vie.
En comparant sa douleur avec le reste du groupe, le patient fait l'échange, de points de vue, d'autres façons de voir, de ressentir celle-ci dans une compréhension mutuelle.


LE FONCTIONNEMENT DE CE PROJET : UN PARCOURS PLURIDISCIPLINAIRE.

Le patient est informé pédagogiquement sur la douleur chronique, le stress , l'inter-relation corps et psychisme. L'apprentissage de techniques corporelles se fait sous forme de groupes, ce qui est  très novateur.

Pour que ce projet aboutisse au sein de l‘hôpital Saint-Luc Saint-Joseph, la Fondation APICIL contre la douleur subventionne à hauteur de 54 400 euros sur 2 ans les postes d'une infirmière d'état et d'un médecin spécialisé. Au-delà des 2 ans, la direction de l'établissement est d'accord pour pérenniser le projet.

Les personnes engagées dans le projet : un médecin rééducateur (Viviane Belloud), un médecin neurologue (Alberta Lorenzi-Pernot) un médecin généraliste (Corinne Bugel), un médecin anesthésiste (Jean-Pierre Bongiovani), un médecin psychiatre (Patrick Ravella), une sophrologue spécialisée en biologie du stess et du traumatisme psychique (Madeleine Roland) et une infirmière sophrologue (Corinne Gudefin).

Le sujet élabore avec l'équipe un " traitement  "  sur mesure à base d'exercices, de techniques corporelles, de thérapies psycho-corporelles et comportementales. Le traitement non médicamenteux joue un  rôle complémentaire indéniable du traitement médicamenteux et permettra de surmonter plus facilement les périodes de « ressenti douloureux ».
Grâce à ce parcours pluridisciplinaire, le patient redevient acteur de son corps et de sa vie : son mieux être vient de lui, et il peut redonner un sens à son implication dans son quotidien.

Contact presse :
Contact presse Fondation Apicil contre la douleur :
Christophe Montfort Port. 06 63 66 14 07



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