Hervé Télémaque
Passage et autres (1970-1980)
13 septembre – 19 octobre 2013
Vernissage jeudi 12 septembre 2013
Cette exposition présente une quinzaine d'oeuvres réalisées entre 1970 et 1980, sélectionnées avec
l'artiste.
Avec la même rigueur et la même précision, depuis 20 ans, la
galerie Louis Carré & Cie poursuit son déroulé de l'oeuvre de
Télémaque.
Après avoir traversé différentes périodes – surréaliste, pop, les
« combine paintings » –, les années 1970 illustrent ce que l'on
peut appeler le « pop français ». Le parti-pris de la galerie, pour
cette exposition est clair : présenter les toiles de 1970 à 1978 et
laisser pour un prochain rendez-vous les collages de 1973-1974,
puis au delà de 1977, les Selles et les Maisons rurales.
L'exposition « Passage et autres (1970-1980) » débute par le
minimalisme des objets paradoxaux, les cannes blanches de
Saint-Hervé, les sifflets, les parapluies, les ciseaux, diverses toiles
de tente ou de voile, tous ces objets étant autant d'invitations à
suivre une marche plutôt qu'à stopper net.
C'est le moment choisi par la critique française d'enrouler cette
nouvelle vague figurative sous la bannière de la « Figuration
Narrative ». Chez Télémaque, ce serait un raccourci réducteur, il
est « pop surréalisant » de 1970 à 1971, il s'engage dans une
figuration critique, voire même politique de 1972 à 1973, et il
termine par une figuration baroque de 1974 à 1977. Si l'objet est
toujours l'instrument du tableau, l'on passe du duo au trio, du
quatuor à l'orchestration, en progression crescendo de 1970 à
1978.
L'épiscope est définitivement remisé, il est l'outil
d'asservissement. La palette va se complexifier, les formes vont
s'enrichir grâce au dessin mieux maîtrisé, s'appropriant même la
ligne claire, chère à Hergé. Cela nous vaut quelques pièces
magnifiques, les Passages, tous de format identique, 120 x 60
cm, une série qui se mérite, les Suites à Magritte (cinq tableaux
qui se terminent par La Rosée), la série des Larges avec les voiles
et les toiles de tente, et enfin les « tondos » qui mêlent les
expériences proches (Hervé Télémaque vit alors dans une ferme
du Berry), les expériences lointaines lorsque l'on retrouve les
allusions aux racines haïtiennes. Une constante chez Télémaque,
une oeuvre sans répétitions, un questionnement permanent sur la
vie et le rôle de l'artiste : à découvrir ou redécouvrir sans
modération.
Contact presse :
Elodie Willer