Comment sortir rapidement, à micro-budgets et par le haut, des problématiques liées, à la digitalisation de nos processus métier, à la mutation organisationnelle nécessaire à l'agilité et enfin à la performance business intrinsèque de nos systèmes d'information. Google me fait penser à un castor. Il défriche la forêt, construit des barrages et contrarie le cours naturel et bien établie du fleuve. De nouvelles terres sont ainsi irriguées et favorisent l'éclosion de nouveaux écosystèmes
En tant que partenaire Google, je me suis rendu à Atmosphère Paris. Cet événement présentait les offres, services et outils dédiés aux entreprises.
Nous pouvons tous apprécier le concours de Google au service de la libéralisation de notre planète numérique à partir d'une équation simple :
Information libérée + APIs* standardisées = Intelligence collective augmentée.
Et, Oui...c'est nous qui le finançons, en lui permettant d'utiliser nos données et en ingurgitant ses pubs, mais il faut avouer que le résultat est là.
En toute objectivité, l'offre Google est adaptée aux entreprises et notamment pour les grands comptes et les services publics. Elle pourrait nous aider à sortir rapidement, à micro-budgets et par le haut, des problématiques liées, à la digitalisation de nos processus métier, à la mutation organisationnelle nécessaire à l'agilité et enfin à la performance business intrinsèque de nos systèmes d'information.
Nous pourrions l'envisager comme une étape dans le cadre d'une démarche plus globale vers notre performance économique.
Alors, devons nous faire ce choix et si oui, comment ?
En fait, Google me fait penser à un castor. Il défriche la forêt, construit des barrages et contrarie le cours naturel et bien établie du fleuve. De nouvelles terres sont ainsi irriguées et favorisent l'éclosion de nouveaux écosystèmes dont certains seront promus à un brillant avenir. Innovation, audace et liberté font partie de l'ADN de ces écosystèmes émergeants.
Ils accompagnent une approche par l'extérieur en capitalisant sur l'autonomie de l'utilisateur donc de nos collaborateurs. Ils bousculent nos schémas métier.
Nous avons tous nos contraintes et nos responsabilités vis à vis de notre entreprise dont la première d'entre elles est la protection de son capital : son information.
Pour cette raison, je propose que le capital informationnel de l'entreprise soit notre principal critère de décision en imposant à Google et à ses partenaires : « la réversibilité à chaud de nos données ». C'est à dire la capacité pour l'entreprise à transférer la totalité de ses données vers d'autres fournisseurs d'API* et ce, sans rupture de service.
C'est ce que Google et ses partenaires doivent prendre en compte pour en faire une réalité opérationnelle.
Pour atteindre cet objectif, Google devra également faire un choix entre être fournisseur de contenu, fournisseur d'API* ou tiers de confiance (économiquement neutre) pour l'exploitation de nos données. Dans le cas contraire, le législateur sur la protection et l'utilisation des données privées et in fine les clients s'en chargeront et le castor se démodera, vieillira et finira par mourir.
Ce serait dommage, pour nous tous, car une forêt sans castor c'est comme un gâteau sans sa cerise ou une information sans son API* préférée : c'est possible sans, mais c'est tellement mieux avec.
Zaïr Bezghiche
API* : Point d'entrée d'une fonctionnalité informatique dans le cadre d'échanges de machine à machine.
Contact presse :
Karine WAGNER