SOCIETE DES AMIS DES MUSEES DE BORDEAUX
VENDREDI 18 novembre 2011
A 18 heures, Athénée Père Joseph Wrésinsky, place Saint Christoly
La Madone des ombres de Fra Angelico, une peinture de lumière
Avec
Neville Rowley
Docteur en histoire de l'art
Ancien pensionnaire de la Villa Médicis et ancien stagiaire au Metropolitan Museum de New York où il fut chargé en 2008 de la rétrospective Giorgio Morandi, il consacra sa thèse à La peinture des lumières, vaste mouvement qui occupa la scène artistique dans l'Italie du XVe siècle. Ses nouvelles découvertes l'ont conduit à développer une théorie sur L'histoire du Regard qu'il enseigne à l'Essec depuis 2009.
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Alors que ses contemporains ne l'ont jamais appelé ainsi, Frère Angélique, ce n'est que quelques années après sa mort que le poète dominicain, Domenico da Corella, qualifia de peintre angélique celui que l'on nommait alors, Fra Giovanni da Fiesole. A la fin du XXe siècle, Fra Angeliso fut admis auprès des bienheureux par le pape Jean-Paul II, qui en fit le saint patron des artistes. Bien peu d'hommes de l'art ont eu droit à un tel honneur : c'est dire la réputation de Fra Angelico en tant que peintre avant tout religieux ».
Né vers 1400, Guido di Pietro, mentionné sous ce nom comme peintre en 1417, entre au couvent des Dominicains de Fiesole vers 1418. C'est ainsi, qu'œuvrant au service de la foi, il va introduire dans ses œuvres, outre une atmosphère irréelle, une lumière solaire. C'est cette même lumière solaire qui va baigner les figures de ses retables et de ses fresques et leur conférer un grand pouvoir de fascination. Après la reconstruction de San Marco, Fra Angelico va être confronté au lourd et difficile travail de la fresque qui avait fait la gloire de Giotto puis celle de Masaccio. Il y réussit si bien que sa renommée alla grandissant comme en porte témoignage La Madone des Ombres peinte sur l'un des murs du couvent. Ayant associé le passéisme médiéval au modernisme renaissant, de la feuille d'or aux taches du soleil peintes à même la paroi, c'est toujours de lumière dont il est question chez Fra Angelico.
Bibliographie : Rowley (Neville), Fra Angelico Peintre de lumière, éditions Gallimard-Découvertes, Paris, 2011.
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