Après avoir confié en 2010, l'Hôtel-Dieu au privé, nous découvrons avec indignation dans Le Progrès que 2011 sera donc l'année de la fermeture de l'internat Favre (4e), 100 ans après l'inauguration du bâtiment des garçons par Edouard HERRIOT…

Cet internat accueillait jusqu'à maintenant des enfants en difficulté familiale et participait ainsi à la vocation humaniste de notre cité que le Maire de Lyon ne manque d'ailleurs pas de rappeler régulièrement dans ses discours.

Et en 2004, Yves FOURNEL déclarait « je voudrais rassurer ceux qui auraient besoin de l'être, nous n'avons pas du tout l'intention d'abandonner les internats, mais au contraire de conforter l'internat Favre » (conseil municipal du 20/12/2004). Nous faisons le constat aujourd'hui qu'il a menti aux Lyonnais.

Après l'Hôtel-Dieu, symbole de la générosité des Lyonnais, c'est un autre symbole de cette générosité et de cet humanisme à la lyonnaise qui va disparaître.

Nous ne sous-estimons pas l'impact financier de la poursuite de cette mission de solidarité et d'éducation mais nous rappelons aussi au Maire de Lyon qu'il y a dans sa gestion des sources d'économie, ne serait-ce par exemple qu'en réduisant les dépenses des festivités qui s'élèvent pour 2011 à plus de 5,3 M€ (BP 2011 - fonction 024 Fêtes et cérémonies).

Si la politique est l'art de faire des choix, force est de constater qu'entre les paroles et les actes il y a un grand décalage et ce que nous dénoncions à l'occasion du vote du budget primitif 2011 est vrai : nous assistons à une véritable rationalisation comptable des politiques publiques de la ville qui se fait au détriment des plus fragiles.

Gérard COLLOMB, qui lundi dans son discours de vœux aux corps constitués rappelait que le droit à l'indignation existait, peut être rassuré une fois de plus sur sa capacité à la motiver dans notre cœur et celui des Lyonnais.