150 000 jeunes sortent sans diplôme du système scolaire chaque année* ! Ces enfants et adolescents, rebaptisés « décrocheurs » ne fréquentent plus leur établissement et quittent parfois définitivement le milieu scolaire.

Parce que ce problème crucial pour l'avenir des jeunes ne trouve aujourd'hui que peu de réponses concrètes, le CRISS met en place des consultations dédiées à ce phénomène de société.

Le CRISS, Centre de Recherche sur l'Interaction et la Souffrance Scolaire, est un centre de consultation, de recherche et de formation destiné aux enfants, à leurs parents, aux professionnels de l'enfance (travailleurs sociaux, orthophonistes, médecins, psychologues et infirmiers scolaires …) et aux enseignants.
Fondé en janvier 2012 par Emmanuelle Piquet et Marie Quartier, psychopraticiennes, diplômées et agréées de l'IGB (Institut Gregory Bateson - représentant officiel en Europe de l'Ecole de Palo Alto), le CRISS a pour vocation d'apaiser la souffrance des enfants et des adultes dans leur relation avec la scolarité.

Quelques chiffres :
- En France, la part d'élèves en grande difficulté est passée de 15 à 20 % entre 2000 et 2009,
- 30% des enfants partent à l'école en étant angoissé**.

Ces « décrocheurs » qui sont-ils ?

Les jeunes « décrocheurs » (souvent des garçons)  affichent généralement deux types de profil :
- ceux qui n'ont pas trouvé la voie de l'autonomie, « écrasés » par le poids de la réussite imposée,
- ceux qui évoluent dans un univers au sein duquel la réussite scolaire n'est pas une priorité et qui ont abandonné l'idée de réussir.

Dans le premier cas, l'adolescent est très soutenu par son entourage. Il est par conséquent victime d'une impossibilité à se prendre en charge de lui même, ceci paradoxalement parce qu'il est très (trop ?) entouré.
Par amour ou par peur, les parents sont inquiets et pénètrent alors la sphère scolaire. Ces jeunes adolescents, sur-encadrés, se retirent de leur devoir d'apprentissage, perdent confiance en leur capacité à réussir et … décrochent !
Ce mal être entraîne une souffrance chez les élèves, leurs parents et les enseignants. Il peut alors se traduire par un rejet de l'école voire une dépression.

Le CRISS reçoit en consultation ces familles traumatisées par l'échec scolaire et qui n'ont pas su placer l'enfant au centre de ses responsabilités et leur propose des solutions pragmatiques. Chaque réponse est recherchée sur mesure selon le contexte : pas de mode d'emploi face aux besoins de chaque adolescent.

Dans le second cas, c'est en quelque sorte l'inverse qui se produit, l'exigence parentale sur la scolarité étant pour différentes raisons absente. Et l'absence totale d'exigence produit paradoxalement les mêmes effets que la sur-implication. Néanmoins, lorsqu'une prise en charge plus sociale a lieu par le biais d'éducateurs, d'assistants sociaux par exemple, le CRISS aide ces derniers à ne pas tomber dans l'ornière des parents des décrocheurs du premier type. Et travaille avec eux, en supervision de pratique sur les façons de responsabiliser l'adolescent face à son avenir.

Lors des consultations, les 4 psychopraticiennes du CRISS se donnent pour objectif de transmettre à l'enfant que son échec ou sa réussite sont de sa responsabilité.
Par son approche pragmatique de la souffrance, le CRISS souhaite réveiller les notions de plaisir et de confiance en soi, fondamentales dans l'apprentissage. Et ainsi de remettre ses jeunes patients en autonomie pour affronter eux même les situations douloureuses.

« Responsabiliser c'est stopper la souffrance parce que c'est à la fois dire à l'enfant qu'on croit en lui et le lui prouver, c'est lui dire en quelque sorte : tu as tout pour réussir, et en plus c'est toi qui décides. C'est sans doute le plus beau cadeau que nous puissions lui faire ». Emmanuelle Piquet, cofondatrice du CRISS.