Communiqué du préfet Jean-François Carenco, suite à un article sur les expulsions locatives paru dans le Progrès, le mardi 1er novembre.



M. le rédacteur en chef du Progrès de Lyon,

Votre journal s'est fait l'écho dans l'édition du mardi 1er novembre des préoccupations de l'ALPIL relatives aux expulsions locatives. Il est ainsi indiqué que la préfecture accorderait sans discernement son accord à des expulsions « manu militari », dans la proportion d'une demande sur deux.

Je m'inscris totalement en faux contre cette assertion mensongère et je m'interroge sur les  motivations de ceux qui diffusent ainsi de fausses nouvelles.

Chacun de ces dossiers fait l'objet d'un examen attentif et l'octroi du concours de la force publique est accordé à l'issue de ce travail qui peut prendre plusieurs mois. C'est ainsi qu'en 2010, moins de 15% des concours de la force publique demandés ont été exécutés avec l'assistance des forces de l'ordre.
Je tiens à rappeler que ces mesures sont la conséquence de décisions de justice ayant ordonné l'expulsion prises au nom de la République Française. La force publique est accordée pour des personnes souvent de mauvaise foi et en tout état de cause après un important travail social mené par les services compétents auxquels il faut rendre hommage.

Je regrette aussi que l'important travail mené en amont par les services de l'Etat, les collectivités et l'ensemble des partenaires concernés pour prévenir les expulsions locatives soit mésestimé.

Je souhaite que chacun sache l'immense travail qui est réalisé mais aussi les contre-vérités proférées.

Il n'en demeure pas moins qu'un certain nombre de personnes n'ayant pas droit aux logements HLM par leur statut sont encore à la rue mais la campagne d'hébergement d'urgence d'hiver a démarré hier.

Jean-François Carenco
Préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône