Cette confrontation de travaux est basée sur l'écho, la résonance des oeuvres entre elles. Elle est renforcée par le dispositif audio installé sous chaque tableau (Discmen et casques), diffusant le texte.
Le visiteur écoutera le texte en même temps qu’il regardera le tableau. L’oeil est ainsi capté par le tableau, l’ouïe par le poème. Cette réception simultanée des deux créations offre un confort de visite, en évitant une oscillation successive des yeux de l’écrit au figuré.
Cette approche scénographique de l’exposition, élaborée par les artistes, les rapproche de la création contemporaine et de ce nouveau médium appelé “installation”. Mais ici, l’installation n’est qu’un outil mis au service du dialogue des oeuvres et du spectateur, et non l’oeuvre elle même... La nuance est de taille.
Le spectateur ne peut plus être mis à l’écart de la création contemporaine, comme c’est souvent le cas depuis des décennies. L’étude de l’Histoire de l’Art a convaincu les deux jeunes artistes à faire des choix formels et techniques en faveur d’un art accessible, et surtout appréciable par tous. Il ne s’agit pas là d’une démarche nostalgique ou passéiste, mais d’une démarche prise dans le fil de l’histoire, pétrie de “références-guides” plus que de “références-chaînes”.