Les Indiens yawalapiti sont à peine deux cents dans le monde,  désormais réunis dans un seul village, au cœur du Mato Grosso (Brésil). C'est leur chance de survie. La présence de leur leader au Grand Bivouac d'Albertville (Savoie) du 23 au 25 octobre, est un événement.

Il s'appelle Pirakuma. Il est né il y a plus de cinquante ans dans le village des Kamaiura, dans le parc du Xingu, au Brésil. L'effectif de son ethnie est alors réduit à quelques membres éparpillés. Aux côtés d'un explorateur brésilien défenseur des peuples d'Amazonie – qui proposera le regroupement des Yawalapiti en un seul village -  il découvrira très tôt « le monde du dehors », celui des Blancs.  Pirakuma sera ainsi le premier indien à être nommé administrateur du parc du Xingu et ses prises de positions contre un projet de construction de barrage le conduiront à être élu en 2007 pour représenter les tribus amérindiennes du Brésil à la session de l'ONU à New York.

Sa présence fin octobre au Grand Bivouac, festival du voyage et des découvertes partagées, aux côtés d'autres représentants des « Peuples des bouts du monde » - Papou, Algonquin, Sioux ou Tchouktche – s'annonce déjà comme un moment rare. Accompagné de Serge Guiraud, photographe et réalisateur de films œuvrant exclusivement en terre d'Amazonie à la constitution d'un fond d'archives documentaires, il présentera au public  « Itsatxsi, un rituel d'Amazonie » pour lequel il a lui-même tenu la caméra : l'étonnante et superbe  chronique de l'année de deuil que doivent respecter la famille d'un défunt et les membres de la communauté, pour la première fois filmée dans sa totalité.

Au Grand Bivouac, Pirakuma aura l'occasion de rencontrer le public à plusieurs reprises,  lors de la projection du film le samedi 24, mais aussi, dés le vendredi 23, lors de la soirée spéciale « Peuples des bouts du monde ». Deux rendez-vous rares à ne pas manquer.