SOIREE PALE MALE
vendredi 9 octobre à partir de 18h30
en Résonance avec la Biennale de Lyon
en partenariat avec art3 Valence
Pâle Mâle est une collaboration artistique entre Tom Castinel et Antonin Horquin. Ce projet littéraire croise différents registres d'écriture privilégiant rythme et composition après-gardistes. Il met en scène par le biais du texte et de l'image les tribulations d'un sympathique duo, Corps 1 et Corps 2. Le premier opus À l'assaut (l'Assaut de la Menuiserie, Saint-Étienne, 2013) prenait la forme d'une courte pièce de théâtre fantasque imprimée sur un format tabloïd. La soirée Pâle Mâle sera l'occasion de présenter au grand public le second opus, Centrale vapeur, qui poursuit le travail amorcé en l'étoffant et en le diversifiant, ainsi qu'une sélection de vidéos présentée au sein d'une installation.
(L'édition fait suite à la résidence de Tom Castinel à Stuttgart dans le cadre du programme d'échanges d'artistes plasticiens, coordonné par art3 en partenariat avec l'Institut français de Stuttgart, soutenu par la Région Rhône-Alpes et le Land du Bade-Wurtemberg.)
'Pâle Mâle' is an artistic collaboration between Tom Castinel and Antonin Horquin. This literary project intertwines different writing styles, favoring an 'après-gardistes' rhythm and composition, and whose text and images stage the trials and tribulations of a friendly duo: Body 1 and Body 2. The first opus, 'The Attack', (L'Assaut de la Menuiserie, Saint -Etienne, 2013), was printed in a tabloid format as a short, fanciful theatrical play. The 'Pâle Mâle' event will be an opportunity to present to the public the second opus, 'Centrale vapeur', which continues to expand and diversify on the earlier work, as well as presenting a selection of videos as part of an installation.
(The edition was made following a residency by Tom Castinel in Stuttgart as part of the visual artistic exchange program, coordinated by art3 and in partnership with the French Institute in Stuttgart, and supported by the Rhône-Alpes Region and the Land Baden-Württemberg). (Translation Paul Berry)
LIDA ABDUL
exposition du 24 octobre 2015 au 30 janvier 2016
vernissage vendredi 23 octobre à 19h
navette gratuite depuis la Place Bellecour
en Résonance avec la Biennale de Lyon
remerciements à la Galerie Giorgio Persano (Turin)
Si Lida Abdul vit à présent à Los Angeles, toutes ses œuvres - performances, photographies et surtout films - sont réalisées dans son pays d'origine, l'Afghanistan, où elle retourne régulièrement depuis 2001. De ce "pays fantôme", de cette terre en guerre depuis plus de trente ans, Lida Abdul montre inlassablement les paysages et les habitants. Loin de toute esthétique commémorative ou documentaire, ses films optent pour de courts récits sous forme de parabole tandis que les figures de ses photographies s'élèvent au rang d'allégories. Ces œuvres tentent moins d'évoquer la guerre que de surprendre la vie qui s'obstine à reprendre son cours parmi les stigmates des conflits successifs.
Les paysages sont en effet parsemés d'épaves (matériel militaire) et de ruines, omniprésentes au point de se confondre avec la roche de ce pays aride. Jean-Yves Jouannais a bien souligné la relation intime que paysage et géographie entretiennent avec la guerre, combien ils peuvent mutuellement s'incarner, chacun absorbant l'autre. Certes, la ruine dit la dévastation et la désolation mais, dans le vestige même, quelque chose perdure aussi, résiste à l'événement destructeur. Une même résistance obstinée transparaît dans les actions répétitives effectuées par les protagonistes (hommes, enfants, moins souvent une femme). Soumis au procédé filmique du ralenti, le rituel des corps conjugue inanité et spiritualité. L'œuvre de Lida Abdul interroge ce qu'un artiste peut encore opposer à la violence, à la guerre. Des paysages, des gestes, des sons rares et assourdis, un ralentissement du temps pour mieux s'en ressaisir…
Even though Lida Abdul now lives in Los Angeles, all her works: performances, photographs and more particularly, films, were made in her home country of Afghanistan, a place where she has been returning to regularly to since 2001. Lida Abdul tirelessly shows the landscapes and inhabitants of this 'ghost country', a land which has been at war for over thirty years. Yet contrary to an aesthetic or commemorative documentary, her films opt to tell short stories in a parabolic style, while the figures in her photographs rise to the rank of allegories. These works are less an attempt to evoke war than to see how life stubbornly persists to resume its course after the stigma of successive conflicts.
The landscapes are indeed strewn with wrecks - military debris and ruins -, so rife as to be confused with the rocks of this barren land. Jean-Yves Jouannais has emphasized the close relationship that the landscape and geography share with war, how they both mutually embody and absorb each other. Admittedly, the ruins tell of devastation and desolation, yet it is in these very relics that something pervades and resists the destructive event. The same stubborn resistance is reflected in the repetitive actions performed by actors (men, children, and less often women), all of whom are submitted to the filmic process of idling; the ritualistic acts of the body creating both inanity and spirituality. Lida Abdul's work questions what an artist can still do in opposition to violence and war; as such, the landscapes, gestures, rare and muffled sounds, and a slowing down of time serve as a better way to renew and refocus.
Anne Giffon-Selle (translation Paul Berry)
Le CAP - Centre d'Arts Plastiques
Espace Léon Blum
Rue de la Rochette
BP 100
69195 Saint-Fons cedex
tél. 04 72 09 20 27
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h
et sur rendez-vous
LE CAP · Espace Léon Blum - Rue de la Rochette · BP 100 · Saint-Fons 69195 · France