Le blocage et les revendications continuent au sein de l'Ecole Normale Supérieure. Ce mouvement qui mêle étudiants, techniciens du CNRS et employés de maintenance, est né il y a plus de deux semaines dans le prolongement de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Tout a commencé le 28 octobre dernier, dans le cadre de la journée nationale contre la réforme des retraites, employés et étudiants avaient déjà bloqué l'accès au restaurant de l'école puis convoqué une Assemblée Générale.
Le 3 novembre, la direction (Mme Canto-Sperber) n'ayant pas apporté de réponses satisfaisantes aux revendications :

• Demande de titularisation ou de CDI pour les employés dont certains en CDD depuis 10 ans ;
• Augmentation de 300€/mois et pas un salaire inférieur àcelui d'un élève normalien (1300€) ;
• Accès au logement de l'école pour le personnel de l'école et les étudiants (hors concours ENS) ;
• Création de postes pour améliorer les conditions de travail ;
• Mesures contre les harcèlements moraux et les agressions physiques subis par les personnels,

Une nouvelle Assemblée générale regroupant employés et élèves de l'ENS a décidé le blocage dès le lundi 8 novembre du restaurant, de la bibliothèque ainsi que des Ateliers.
La directrice de l'Etablissement Mme Canto Sperber a choisi la manière forte (menaces de poursuites judiciaires, policiers en civil, recours aux services de sociétés privées spécialisées dans la sécurité, prise de photos afin d'identification des grévistes, huissier de justice…) plutôt que le dialogue et la concertation que tous seraient en droit d'attendre d'une telle institution et de sa représentante. 

A cette heure, c'est la détermination des étudiants et des personnels de l'ENS qui forcent l'admiration, la solidarité née dans les combats contre la réforme des retraites trouve ici, une nouvelle fois son application.  Un seul mot d'ordre, « faire céder la direction » et empêcher, comme on peut le lire sur les murs, « l'exploitation des travailleurs ». C'est en toute logique que l'AG a décidé la reconduction du mouvement le Mardi 9 novembre.

Le comité du Vème arrondissement du Parti de Gauche non seulement apporte son soutien aux étudiants et aux personnels de l'ENS, mais ne peut que déplorer qu'ici aussi, comme partout dans l'administration, la précarité soit devenue la règle et les intimidations, les menaces, les seules réponses des directions.