Alors que les nouveaux critères IATA pour l'accréditation des agences de voyages vont être effectifs dès le mois de juillet 2016, Fabrice DARIOT monte au créneau pour dénoncer cette mesure qui n'est pas sans conséquences sur les acteurs du secteur aérien. Au même titre que Richard VAINOPOULOS – patron de Tourcom –, le président-fondateur de Bourse des Voyages estime en effet que le durcissement des critères IATA va faire trois victimes à savoir, les agences de voyages, les petites compagnies aériennes et enfin, les consommateurs.

Des agences de voyages indépendantes en mauvaise posture

Si l'IATA explique le durcissement de ses critères d'accréditation par sa volonté de lutter contre les impayés, Fabrice DARIOT pense qu'il ne s'agit là que d'un prétexte fallacieux en sachant que les risques d'impayés ne sont pas si importants alors que les conséquences de ce durcissement peuvent être désastreuses pour les petites agences indépendantes. En effet, celles-ci auront notamment du mal à survivre avec toutes les conditions imposées par l'IATA, comme le fait de payer le BSP tous les quinze jours ou encore la mise en place d'un plafond d'émission basé sur la moyenne des trois plus gros volumes de vente de l'année. Ces mesures vont significativement restreindre les possibilités commerciales des petites agences.

La fermeture des petites compagnies aériennes

Quant aux petites compagnies aériennes, elles seront les victimes collatérales de la fermeture des petites agences de voyages. Dans la mesure où les grandes agences de voyages collaborent avec les grandes compagnies aériennes en plus d'être généralement soumises à des clauses d'exclusivité pour protéger leur part demarché, les petites compagnies ne peuvent compter que sur les agences indépendantes pour vendre des billets. Privé de distributeurs, les petites compagnies aériennes auront du mal à atteindre leurs objectifs commerciaux et n'auront plus qu'à fermer à leur tour.

Une hausse des prix pénalisante pour les consommateurs

Enfin, les consommateurs seront les dernières victimes du durcissement des critères IATA. Il faut savoir que la réduction de la concurrence sur le marché ne favorise absolument pas la baisse des prix et peut au contraire engendrer une hausse.

Au final, Fabrice DARIOT s'étonne de la passivité des législateurs mais aussi de l'Europe face à ces mesures prises par l'IATA dont les impacts vont nuire aux principes de concurrence saine et loyale sur le marché aérien.