Réaction de Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne suite à la conférence sur le déficit public
C'en est trop ! La conférence sur le déficit public du 28 janvier sert une fois de plus de prétexte à Nicolas Sarkozy pour pointer du doigt les collectivités territoriales. Avec cette manœuvre grossière, il espère dédouaner le gouvernement de sa responsabilité dans la dérive des finances publiques. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la part de l'État dans la dette publique représente 87%, celle des collectivités locales moins de 10%.
Cette posture est d'autant plus indécente que l'État n'a de cesse de se défausser sur les collectivités, en leur transférant les charges qu'il ne peut plus assumer, sans les accompagner bien sûr des ressources correspondantes. Il n'hésite pas à lancer dans la précipitation des projets sans se préoccuper de leur financement par les villes. Le service minimum en est le meilleur exemple : coût maximum pour efficacité minimum. La ville de Villeurbanne a d'ailleurs obtenu gain de cause quand elle a réclamé à l'État le versement d'une indemnité de 900 000 euros pour le transfert non compensé de la délivrance des documents d'identité.
Le Président de la République cherche toujours un bouc émissaire pour masquer l'échec de ses politiques. En l'occurrence, l'endettement de l'État pèse lourd sur les épaules des contribuables français : 22 500 euros par habitant. Celui de la ville de Villeurbanne (140 000 habitants) est de 36 euros par habitant. Qui est la cigale ? Qui est la fourmi ?
Jean-Paul Bret
Maire de Villeurbanne
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