L'envahissement de l'espace public par les affiches publicitaires se fait de jour en jour plus pressant. Les afficheurs foulent au pied la loi régissant leur activité, avec le silence complice des élus du peuple, pendant qu'une administration laxiste fait semblant de regarder ailleurs. L'affichage enlaidit nos villes, leur entrées, les campagnes. Il pollue nos paysages.
Face à cette situation, le Collectif des déboulonneurs a fait le constat que la désobéissance civile était le seul moyen de susciter un débat national sur l'affichage publicitaire .
C'est ainsi que depuis novembre 2005, dans tout le pays, nous dégradons en les barbouillant de peinture des panneaux publicitaires. Nous le faisons de manière non-violente, en public, à visage découvert, en assumant nos gestes.
Nous continuerons chaque mois, jusqu'à obtenir gain de cause. Nous revendiquons une taille maximale de 50 par 70 cm, sur des dispositifs ne dépassant pas 2m², avec une contrainte de densité stricte, fonction du nombre d'habitants. Nous demandons également l'interdiction de tous les dispositifs consommant de l'énergie (déroulant, éclairés, sonores...)
Au délà de l'affichage, c\'est la colonisation générale des média par la publicité qui est en jeu. La publicité enferme, déforme, méprise, impose, traumatise, formate. Elle réduit la femme au rang d'objet, intoxique les
enfants. Ses proportions ont passé aujourd'hui les limites du raisonnable et de l'acceptable. sont telles désormais qu'on ne peut plus la considérer que comme une forme de propagande nuisible. Elle vise a rendre les cerveaux
disponibles afin d'installer au profit d'entreprises surpuissantes une marchandisation de tous les aspects de la vie. La dignité, la liberté, la démocratie finiront par y sombrer.
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