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Communiqué de presse : politique

Communiqué de Stéphane Lallement, candidat libéral dans la quatrième circonscription du Rhône

Stéphane Lallement, candidat aux législatives

Communiqué le 01/06/2007
Mesdames, Messieurs,

Mon nom est Stéphane Lallement. Je suis le candidat libéral à l’élection législative dans la quatrième circonscription du Rhône. Je suis d’ailleurs le seul candidat libéral de tout le département et l’un des deux seuls de la région.

J’ai trente ans. J’ai fait des études supérieures dans les domaines des mathématiques, du droit, de l’économie, de la finance et des assurances,
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Je suis candidat pour deux raisons :
1) : Les idées de progrès que je défends sont trop peu défendues. Je serai certainement bien plus utile à mes électeurs que mes compétiteurs, et je vous invite à en juger par vous-mêmes en lisant la suite.
2) : Le monde politique français est très figé. On n’y laisse pas facilement de place aux jeunes. Je me lance donc dans la conquête de ce mandat législatif.

Depuis longtemps je réfléchis à la manière de faire de la France le pays le plus avancé du monde. Je suis notamment arrivé aux conclusions : que la démocratie est le meilleur régime possible car c’est le seul qui donne aux personnes avisées le droit de parler ; que l’économie de marché est le meilleur système économique possible car c’est le seul qui permette aux entrepreneurs d’entreprendre ; que l’État français doit être réformé à la manière de la Réforme protestante, qui avait énoncé que tout homme est digne d’être son propre prêtre : tout homme doit être reconnu digne d’être son propre gouvernement. La puissance publique n’exerce une autorité que par la délégation des citoyens, qui doivent pouvoir effectivement décider eux-mêmes de ce qu’ils délèguent et qui doivent aussi pouvoir reprendre leur délégation à tout instant. Je souhaite tout faire pour concevoir des solutions concrètes et les mettre en œuvre.

Engagements politiques :
J’ai longtemps été sympathisant de Démocratie Libérale.
J’ai adhéré à l’UMP en avril 2004, qui était le parti qui rassemblait le plus de libéraux. En fait, ce parti essaye de rassembler tout le monde et diffuse donc dans ses discours tout et son contraire.  J’en ai été un peu déçu, du fait de l’absence de débats, de positions officielles très antilibérales et du manque de démocratie interne.
J’ai adhéré à Alternative Libérale en mars 2006, lorsque j’ai eu connaissance de sa conception.
Je suis à ce jour membre de ces deux partis.

En ce qui concerne la campagne législative 2007 dans la quatrième circonscription du Rhône, si je ne suis pas investi par l’UMP, c’est parce que le responsable départemental s’est désigné lui-même. Et si je ne fais pas campagne sous les couleurs d’Alternative Libérale (dont je suis cependant responsable provisoire), c’est parce que le ton que j’utilise dans ma campagne (pour me distinguer de Dominique Perben) a paru un peu provocateur aux autres responsables, qui exercent des professions de commerçants et qui sont habitués à parler différemment, et qu’en outre, j’ai tenu à faire figurer dans ma profession de foi des idées à propos du renforcement de la démocratie qui me son propres et sur lesquelles les autres responsables ne se sont guère penchés. Ce faisant, j’ai dû, faute de place, écarter les idées que les autres avaient voulu mettre en avant. Je suis donc pour cette élection le candidat « non officiel » d’Alternative Libérale. Et tout le monde comprendra que c’est en mon nom propre que je m’exprime, ce qui est normal pour une élection : c’est pour un homme que l’on vote et non pour un parti.

Je me permets ici de dire quelques mots à propos de mon compétiteur le plus connu. L’ex-ministre des transports Dominique Perben n’est qu’un candidat fantoche. Il n’a aucune idée de ce qu’est la mission d’un député, et il reconnaît lui-même qu’il ne brigue ce mandat que dans l’unique but d’accroître sa notoriété en vue des prochaines élections municipales. Il a certes déjà été député, mais toujours de façon accessoire à sa qualité de maire. Il croit que la mission d’un député consiste à servir d’avocat à un territoire auprès des instances gouvernementales. En réalité, le rôle d’un député est très différent et est double : faire les lois et contrôler le gouvernement. Contrairement à ce que disent certains (et notamment les médias et les candidats à l’élection présidentielle), faire les lois et concevoir une politique ne sont nullement des missions du président de la république, mais des députés.

Voici le contenu de ma profession de foi, légèrement augmenté, et qui donne des extraits significatifs de mon programme :

Titre de ma profession de foi

Je me présente comme le candidat libéral – démocrate.
L’explication qui suit ne figure pas sur la profession de foi imprimée et remise aux électeurs, faute de place. Mais il s’agit de choses assez claires, compte tenu des exemples de mesures donnés sur la deuxième page.

Le mot « libéral » signifie que je promeus autant que possible le droit pour chacun de faire ses propres choix, sans se les faire dicter par une autorité supérieure. La liberté de chacun ne doit être bornée que par les droits d’autrui et par rien d’autre. Le mot « libéral » signifie également que j’ai confiance en l’avenir. Chacun cherche la sécurité. La sécurité procède de la liberté. Ceux qui manquent de confiance en eux-mêmes et en l’avenir ont une peur injustifiée envers la liberté, dans laquelle ils croient percevoir un danger pour leur sécurité. Je me ferai fort de dissiper leurs craintes.

Le mot « démocrate » signifie que je considère que chaque fois qu’il est opportun que l’on prenne des décisions qui s’appliquent à l’ensemble de la population,  ces décisions doivent être prises, dans la mesure du possible, par le peuple tout entier et, à défaut, par des représentants du peuple, que ceux-ci soient élus ou tirés au sort. Je combats tout système où le pouvoir est exercé par d’obscurs individus prétendument experts et qui sont dispensés de rendre des comptes devant le peuple.

J’ai par ailleurs toujours considéré que le libéralisme et la démocratie allaient ensemble : la démocratie est une voie vers le libéralisme, car la démocratie consiste à reconnaître au peuple la dignité de prendre des décisions collectivement pour lui-même sans subir d’injonction extérieure, et le libéralisme consiste à reconnaître à chaque individu la dignité de prendre des décisions par et pour lui-même. Dans les deux cas, il s’agit de croire en l’homme, de croire en la dignité de tout homme.

Texte de la première page

L’ancien ministre Alain Peyrefitte l’avait déjà exposé : parmi les sociétés, il y en a certaines, que nous appellerons sociétés de défiance ou sociétés antilibérales. Dans ces sociétés, on admet que lors d’un échange, l’une des parties s’enrichit et l’autre s’appauvrit. Les riches y sont très mal vus, car on s’imagine qu’ils se sont enrichis au détriment des autres. On considère que la loi doit intervenir dans tout contrat pour protéger la partie réputée faible et, plus généralement, intervenir en toute circonstance pour protéger les gens contre eux-mêmes, c’est-à-dire les empêcher de faire leurs propres choix. Tel est le cas de la France d’aujourd’hui.

Les autres sociétés sont des sociétés de confiance ou sociétés libérales. On y admet que dans un échange librement consenti, chaque partie s’enrichit nécessairement. Les riches y sont très bien vus car on reconnaît dans leur richesse la preuve qu’ils ont aidé les autres citoyens à s’enrichir. On y considère que toute loi conçue pour protéger un individu contre les décisions qu’il serait susceptible de prendre a pour effet non de le protéger mais de l’opprimer. Tels sont les pays prospères et telle sera la France dont je veux. À noter que même dans une société de confiance, il peut y avoir des gens qui s’enrichissent honteusement : ce sont ceux qui usent de l’échange forcé, du vol, du racket, de l’impôt.

Un constat : la France a depuis longtemps par rapport à ses voisins un taux de croissance plus faible, de plus forts prélèvements obligatoires et de plus fortes inégalités. D’ailleurs, la France a la réputation d’avoir les pires prisons d’Europe. Or il est généralement admis que partout dans le monde, le niveau de vie en prison est voisin de celui de la couche de la population la plus pauvre. Nous devons comprendre que les plus pauvres de France sont parmi les plus pauvres d’Europe. Dans le même temps, le président de la république française coûte à son pays autant que tous les autres chefs d’États européens réunis. Plus généralement, les élites politiques françaises se plaisent d'autant plus à se vautrer dans le luxe qu'elles gèrent mal le pays. Il y a manifestement un problème. Les élites politiques françaises ont échoué à faire comme ailleurs une révolution mentale salutaire et un changement de pratiques correspondant.

Nous devons oser ; oser nous débarrasser des vielles habitudes comme s’accrocher à des vérités et à des pratiques contraires à celles en vigueur dans les autres pays quand les nôtres sont clairement inefficaces ; oser nous débarrasser de ces vieilles élites indignes de la France ; oser réformer la France en rendant ses institutions bien plus démocratiques. C’est la mission que je me suis donnée.


Visitez mon blog : http://stephanelallement.hautetfort.com/

Texte de la deuxième page

Refonder la démocratie

Développer la procédure référendaire :

Permettre le référendum d’initiative populaire pour faire des lois (en concurrence avec le parlement) et pour ordonner des élections anticipées ; rendre le recours au référendum systématique pour la ratification des traités, les déclarations de guerre (c’est-à-dire les envois de soldats à l’étranger) et les modifications de la constitution.

Faire mieux représenter le peuple dans les assemblées :

Instituer que dans chaque assemblée de représentants du peuple, une partie des sièges soit attribuée au scrutin uninominal, afin que soient représentés les territoires, une autre au scrutin de liste, afin que soient représentées les formations politiques et une troisième par tirage au sort, comme dans l’antique Athènes, cette dernière solution permettant la représentation des minorités et l’indépendance d’esprit.

Transformer la fonction publique :

La fonction publique en France a été historiquement organisée (sous Louis XV) sur le modèle chinois, avec un recrutement par concours et de permanentes évaluations par la hiérarchie. Or ce modèle est connu pour avoir conduit à l’immobilisme (et donc à l’arriération) partout où il a été mis en œuvre. De fait, les concours n’ont jamais sélectionné de compétences mais toujours du conformisme. Pour rendre les fonctionnaires plus utiles aux citoyens, moins soumis au conformisme, moins enclins à commettre des abus de pouvoir contre les citoyens et moins serviles vis-à-vis du gouvernement, pour faire disparaître l’arrogance des hauts fonctionnaires, dont la puissance n’a d’égale que l’inamovibilité, instituons que tous les fonctionnaires seront recrutés, licenciés et évalués annuellement par des jurys populaires : ils serviront alors les intérêts du peuple, lesquels sont bien différents de ceux du gouvernement et de ceux des corporations de fonctionnaires. Il ne s’agit bien évidemment pas ici de punir qui que ce soit mais au contraire de protéger les fonctionnaires contre les pressions qu’ils subissent de la part de leur hiérarchie, lesquelles ont toujours détruit la compétence pour la  remplacer par le conformisme et donc par l’immobilisme.

Réformer la fiscalité :

Instituons au niveau de l’État et de chaque collectivité locale un système inspiré de ce qui se passe dans les assemblées de copropriétaires : faisons voter les impôts et les dépenses par les citoyens. Ainsi les impôts deviendront légitimes, ils n’apparaîtront plus comme des formes d’extorsion de fonds. Les fraudes disparaîtront, car la cause de la plupart des fraudes est l’illégitimité de la règle. Les dépenses inutiles seront supprimées, les citoyens étant, contrairement aux politiciens, insensibles aux menaces des bénéficiaires. Dans une vraie démocratie, il faut que chacun paye les impôts, que chacun participe (ou puisse participer) aux votes des impôts et des dépenses publiques, et que chacun profite des services publics. Pour cela, il faut revoir les impôts, les supprimer presque tous et ne garder que ceux qui seront payés par tous sans exception, afin que nul ne puisse se défausser sur les autres en essayant d’accroître un impôt qu’il ne paye pas. On peut garder par exemple l’impôt sur le revenu, la TVA et l’ISF, mais avec une assiette aussi élargie que possible, sans aucune niche fiscale et avec un taux d’imposition non progressif. Pour la mise en œuvre concrète, on peut facilement organiser une gestion informatisée, chacun votant chaque année depuis chez soi par Internet. On peut même organiser le système de façon que chaque électeur ait l’initiative des montants ou des taux pour chaque poste, à l’image de ce qui se fait à la bourse, où le prix des titres est déterminé à partir des propositions de prix des acheteurs et des vendeurs. Ainsi chacun disposera d’un vrai choix sans subir de pression de quiconque, et surtout pas du gouvernement.

Construire la prospérité

Faciliter les licenciements :

Plus les licenciements sont simples, moins les employeurs ont peur de s’engager à long terme par une embauche, et donc plus ils embauchent, et donc moins il y a de chômage. Les employeurs sont en effet face à leurs salariés comme des abonnés face à une offre d’abonnement : moins l’abonnement est contraignant, moins ils ont peur de s’abonner.

Supprimer les contrôles des prix :

L’État a toujours voulu administrer les prix pour protéger la partie réputée faible, que ce soit en instituant un tarif minimum ou un tarif maximum. Malheureusement, une telle politique a toujours été contre-productive : la nature fait que lorsque les échanges sont libres, les volumes échangés sont maximums. Toute intervention des pouvoirs publics a donc pour effet de réduire les échanges, contre l’intérêt des personnes à protéger. En effet, un échange n’a lieu qu’en situation d’accord des deux parties ; toute intervention étatique mécontente l’une des partie et l’incite à renoncer à l’échange, au grand dam de l’autre partie. Un exemple parmi des centaines d’autres : il convient d’abolir le SMIC, qui n’a jamais eu d’autre effet que de produire du chômage, et donc de faire baisser les revenus. Il est totalement absurde de croire que ce soit la protection de la loi qui rend les salaires élevés : en fait, les salaires sont élevés si le travail des salariés le vaut.

Ouvrir la France sur le monde, faire face à la mondialisation :

Il ne faut pas avoir peur de la mondialisation économique, il ne faut pas avoir peur des délocalisations d’entreprises. Lorsqu’une entreprise délocalise ses activités, elle enrichit fortement ses clients, qui pourront acheter des produits moins chers. Et, d’autre part, ses salariés licenciés pourront trouver un autre emploi (dans un autre secteur) bien plus utile à la collectivité. Globalement, un pays dont les entreprises délocalisent leurs activités s’enrichit énormément.

De la même façon, il faut cesser d’avoir peur de l’immigration. Tous les exemples historiques le montrent : lorsque la population active s’accroît, les offres d’emploi s’accroissent encore plus, ce qui fait diminuer le chômage. C’est en vertu de ce mécanisme que tous les enfants du baby-boom ont trouvé facilement un emploi et c’est encore pour la même raison que les gens nés pendant la 1ère guerre mondiale se sont retrouvé au chômage dans les années 30 : la baisse de la population active provoque une baisse encore plus forte des opportunités d’emploi.

Créer une Allocation Universelle (AU)

Elle remplacera le RMI, la prime pour l’emploi et l’ensemble des aides sociales sous conditions de ressources. Cela consiste à ce que l’État donne chaque mois la même somme à chacun des 63 millions de Français (de l’ordre de 300 €, ce qui correspond aujourd’hui à peu près au maximum que l’État peut payer, le montant devant être redéfini chaque année par le peuple). Si on combine l’AU à un impôt sur le revenu à taux fixe, le résultat sera que les plus pauvres recevront de l’argent de l’État ; quant aux autres, qui paieront plus qu’ils ne recevront, tout se passera pour eux comme s’ils payaient un impôt à taux progressif. C’est en fait le moyen le plus simple et le plus juste d’établir la progressivité. Cette AU favorisera l’initiative et le retour à l’emploi en évitant les effets de seuil et autres aberrations actuelles.
Voici deux exemples d’aberrations actuelles que l’AU permet d’éviter : 1er exemple : aujourd’hui, un RMIste qui veut se mette à travailler à son compte perd le RMI alors que son activité n’est pas immédiatement rémunératrice. Ses revenus baissent alors qu’il travaille plus. 2ème exemple : le système du « quotient familial » permet aux familles d’avoir une réduction de leur impôt sur le revenu d’autant plus élevée que leurs revenus sont élevés. Cette réduction d’impôts équivaut en fait à une allocation, laquelle profite aux familles riches. L’AU n’a en revanche guère de défaut et est très clairement le meilleur moyen de concevoir une politique familiale nataliste.
Par ailleurs, l’AU permet de transformer profondément l’aide aux pauvres. Cette aide est organisée aujourd’hui de deux façons : soit on subventionne des services destinés aux pauvres, par application du principe selon lequel l’État saurait mieux que les pauvres ce dont ils ont besoin, soit on accorde des allocations aux pauvres à la condition qu’ils accomplissent certaines tâches, par application du principe selon lequel l’État saurait mieux que les pauvres ce qu’ils doivent faire. Dans les deux cas, il s’agit d’une infantilisation, qui doit à bon droit être vue comme une forme d’oppression. L’AU permet d’en finir avec ces pratiques honteuses.
Enfin signalons un usage possible annexe de l’AU. Les élites ont toujours voulu accroître leurs ressources financières et n’ont jamais voulu se contenter de moyens fiscaux. C’est ainsi que les amendes pénales ont toujours été utilisées comme substituts d’impôts. On peut par exemple se demander quelle est la principale raison de la multiplication des radars automatiques sur les routes ordonnée par le ministre des transports DP. L’utilisation des amendes plaît d’autant plus aux élites qu’elles permettent de mécontenter peu de gens, ce qui rend d’ailleurs cette ressource particulièrement antidémocratique. Pour empêcher cela, faisons en sorte que les sommes ainsi collectées soient redistribuées au peuple sous la forme d’un abondement à l’AU. Plus généralement, l’AU permet de redistribuer au peuple les ressources non fiscales, qu’il est toujours mauvais d’utiliser comme substituts d’impôts.

Libérer la société

Libérer la retraite :

Faisons en sorte que chacun cotise ce qu’il veut quand il veut et prenne sa retraite quand il veut, par exemple à 20 ans ou à 100 ans, et qu’il puisse même changer d’avis en se remettant à travailler. Rien ne s’y oppose techniquement. L’instauration de cette liberté n’offre que des avantages et ne réduit en rien les droits des pauvres ni ne réduit la solidarité sur laquelle fonctionne le système. En effet, tout système de pensions de retraite est basé sur trois principes immuables : premièrement, le montant de la pension est toujours proportionnel aux sommes préalablement cotisées, deuxièmement, ceux qui vivent longtemps profitent à la place de ceux qui décèdent tôt, et troisièmement, du point de vue économique, les pensionnés vivent aux frais des actifs. La transformation du système afin de laisser une très grande liberté aux gens ne modifie en rien ces trois principes. La solution consiste concrètement à établir une fiscalité uniforme sur les contrats de retraite par capitalisation (la même que celle qui frappe les contrats bancaires) en lieu et place de la fiscalité actuelle qui est conçue de façon punitive et frappe d’autant plus durement un contrat que celui-ci laisse de choix au client et, d’autre part, de sortir des régimes par répartition, qui n’ont jamais été conçus pour laisser de liberté aux personnes.

Libérer l’école :

Lorsque les écoles sont en concurrence, alors, comme le montrent les expériences accumulées à l’étranger, l’illettrisme disparaît, l’enseignement est diversifié, il s’adapte à la demande et la formation professionnelle s’adapte aux besoins des élèves et du marché du travail. De fait, pour mettre l’enseignement au service des élèves, il faut que celui-ci soit privé, c’est-à-dire payé par les élèves. Ce n’est pas un hasard si, dans l’antiquité, à Rome et à Athènes, où l’enseignement était entièrement privé, tout le monde savait lire et écrire, même les plus pauvres, qui devaient tout payer de leur poche, alors que l’analphabétisme pullulait ailleurs, où l’enseignement était sous le contrôle de l’État. Ce n’est pas non plus un hasard si l’enseignement supérieur en France, qui est dominé de façon écrasante par le secteur public, est extrêmement mal noté dans les classements internationaux, à la seule exception des écoles de commerce, qui sont privées et très bien notées : un enseignement public ne peut pas être au service des élèves car on ne sert que ceux par qui on est directement payé. Le système élitaire d’enseignement supérieur français (qui a toujours provoqué l’effroi des observateurs étrangers) est par ailleurs ce que la France a produit de plus absurde : on oblige les élèves à travailler très dur pour leur faire passer des concours, en leur expliquant que ce qu’ils apprennent ne peut en aucun cas avoir d’utilité en dehors du passage desdits concours et qu’ils devront s’empresser de tout oublier juste après. Plus généralement, l’enseignement français a toujours eu la fâcheuse tendance de vivre pour lui-même, si bien qu’il donne parfois l’impression d’avoir pour but de faire perdre leur temps aux élèves avec des programmes totalement dénués de sens. C’est dans cette logique sadique que l’école française s’est fait connaître comme celle qui de loin pratique le plus le redoublement et l’orientation forcés. Une privatisation totale est le meilleur moyen d’anéantir toutes ces monstruosités. Une privatisation ne s’oppose cependant pas à un financement public au moins partiel, à condition que l’État verse l’argent aux élèves et non aux écoles.

Libérer le logement :

Les politiques publiques de logement, avec notamment la législation sur l’urbanisme (qui réduit très fortement l’offre en empêchant les propriétaires de construire) et les « logements sociaux » n’ont jamais eu d’autres conséquences que la pénurie et la multiplication des logements petits, mal conçus et mal placés. Empêchons l’État de se mêler de logements. Seule la liberté donnée aux propriétaires de construire ce qu’ils veulent quand ils veulent et de mettre en location peut permettre l’abondance et la diversité de l’offre.

Lutter contre la pollution :

La protection de l’environnement est un grand défi d’avenir, qui ne peut être relevé que grâce à la création de droits de propriété clairement définis et à l’application des deux principes « pollueur payeur » et « pollué payé » (ce dernier principe signifiant qu’il faut empêcher l’État de s’emparer de ce que payent les pollueurs, ces sommes devant être distribuées aux propriétaires s’ils sont identifiés, et distribuées dans le cas contraire à la population en général sous la forme d’un abondement à l’Allocation Universelle). Les meilleurs défenseurs de l’environnement ne peuvent en effet être que les propriétaires des territoires menacés, et dont il convient de renforcer les droits.

Sortir de la prohibition :

L’État n’a pas plus de légitimité aujourd’hui pour réprimer la consommation de drogue qu’il n’en avait au Moyen Âge quand il réprimait la consommation de viande le vendredi. Reconnaissons à chacun la dignité de décider par soi-même de sa consommation.

Adoucir la justice pénale :

Toute société a la délinquance qu’elle mérite. Si la loi était respectable, elle serait respectée. Le bon moyen de lutter contre la délinquance consiste donc à éviter de la mériter. Les sanctions pénales sont souvent très lourdes et mal motivées, ce qui, bien loin de susciter de la dissuasion, est contre-productif. Cela ne provoque chez les personnes condamnées ou menacées de l’être qu’incompréhension, colère et haine. Il convient donc d’alléger fortement les peines.

Instituer une vraie présomption d’innocence :

Osons enfin instituer le droit pour chaque justiciable d’être jugé avant que sa condamnation soit mise en application. Rappelons ici que plus du tiers des détenus attendent désespérément d’être un jour jugés. Cette grande violence est totalement injustifiée quand on sait que la détention préventive n’existait pas dans la société athénienne antique, laquelle se portait très bien. Abolissons sans regret cette détention préventive. Supprimons de même la pratique qui consiste à collecter des amendes pénales avant que les gens aient le droit de contester les faits devant un juge.

Compléments

Je signale que j’avais également écrit les trois paragraphes suivants, à raison d’un dans chacune des trois rubriques « Refonder la démocratie », « Construire la prospérité » et « Libérer la société » et que j’ai dû les retirer, faute de place, estimant qu’ils étaient moins importants que d’autres paragraphes que je voulais développer.

Faire élire au suffrage universel direct un maximum de gens :

Les décisions ne sont bonnes que lorsqu’elles sont prises par des gens responsables (c’est-à-dire qui rendent des comptes devant le peuple). Faisons donc élire au suffrage universel direct autant de gens que possible, et notamment le premier ministre, les chefs des exécutifs locaux et les responsables des administrations indépendantes comme le gouverneur de la Banque de France.

Déréguler les activités économiques

Toute régulation des activités économique est nocive, d’une part parce que cela présuppose que l’État sache mieux que les citoyens comment organiser les activités économiques, ce qui n’est évidemment jamais le cas et, d’autre part, parce que tout surcroît de régulation pénalise le nouvel entrant et renforce par contrecoup les personnes déjà dans la place : toute régulation est par essence anticoncurrentielle et hostile aux intérêts des clients. Il faut que l’on s’attaque aux innombrables règles (qui ne cessent de proliférer) qui encadrent toute activité et qui font de la France le pays développé où les gens sont le plus soumis à l’obligation de demander des autorisations quoi qu’ils veuillent faire.

Rejeter l’esclavage :

Les élites au pouvoir de tout bord, inspirées par une crainte et une haine envers la démocratie, persistent à vouloir donner aux jeunes une éducation d’esclaves avec un « service civique ». Nous devons empêcher cela. Je rappellerai qu’en son temps, le « service militaire » n’avait jamais eu d’autre but. Il n’avait notamment jamais eu de but militaire : les performances d’une armée de conscrits ont toujours été désastreuses et tout le monde l’a toujours su, l’armée française ayant connu ses seules victoires aux moments où elle était composée entièrement de volontaires.

Contact presse :
Stéphane Lallement
tél: 0698037983



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