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Communiqué de presse : sciences / technologie

Quelle est l'empreinte numérique d'un salarié ?

Club Green IT

Communiqué le 21/04/2016
Le numérique est l'outil de travail quotidien de nombreux salariés des pays développés. A l'heure de la rencontre entre les deux transitions majeures du 21ème siècle – numérique et écologique – le Club Green IT et le CIGREF ont mesuré l'empreinte environnementale liée à l'activité numérique quotidienne d'un salarié pour identifier les leviers permettant de la réduire.

Réalisé par GreenIT.fr pour le compte du Club Green IT et du CIGREF Association de Grandes Entreprises de France, en collaboration avec la FINGet le programme Transitions2, le Benchmark Green IT 2016 a porté sur :
   - 9 grandes entreprises privées et publiques ;
   - 515 000 utilisateurs ;
   - 2,6 millions d'équipements informatiques et télécoms ;
   - et 56 400 m2 de salle informatique.

L'évaluation a porté à la fois sur la fabrication des équipements et sur leur utilisation. Trois indicateurs environnementaux ont été observés à chaque étape du cycle de vie :
   - énergie ;
   - eau ;
   - gaz à effet de serre.

L'empreinte environnementale annuelle du système d'information des 9 organisations étudiées totalise :
   - 782 344 MWh d'énergie (soit 107 000 français ou une ville comme Rouen ou Orléans) ;
   - 264 440 t CO2 eq. (soit 1,6 milliard de kms en voiture) ;
   - 11 988 530 m3 d'eau (soit 1,3 milliards de packs d'eau minérale).
 
Soit par utilisateur et par an :
   - 1 520 kWh d'énergie (58  ampoules basse consommation de 15W allumées 8h x 220 jours ouvrés) ;
   - 514 kg CO2 eq. (3 100 kms en voiture, soit 14 kms x 220 jours ouvrés) ;
   - 23 555 litres  d'eau (428 douches, soit 2 douches x 220  jour ouvré).

Les impacts ont lieu essentiellement lors de :
   - La fabrication des équipements des utilisateurs ;
   - La fabrication du papier et de l'électricité ;
   - Les trajets domicile-travail et l'utilisation des m2 de bureaux des collaborateurs de la DSI.

Pour chaque axe de progrès, le benchmark a permis d'identifier un ou plusieurs « champion(s) » parmi les participants. En général, un champion est de 30 % à 3 fois plus performant que l'organisation la moins performante. Par exemple, la durée de vie d'un ordinateur de bureau est 2 fois plus longue (8 ans) chez un champion que dans les organisations les moins performantes (4 ans).

Cette performance se traduit par un écart significatif au niveau des indicateurs environnementaux, entre les organisations les plus et les moins performantes avec :
   - 3 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre ;
   - 3 fois plus de consommation d'eau ;
   - 5 fois plus de consommation d'énergie.

Les 4 axes de progrès les plus efficaces à court terme sont :
   - Allonger la durée de vie des matériels en favorisant le réemploi plutôt que le recyclage ;
   - Acheter responsable en simplifiant cette démarche via l'utilisation des bons écolabels ;
   - Réduire le volume d'impressions et choisir un papier labellisés FSC ou Blue Angel ;
   - Utiliser une électricité fabriquée à partir d'une énergie primaire renouvelable.

« Ces bonnes pratiques sont simples, rapides, et peu coûteuses à mettre en œuvre » indique l'étude.
 
Sur la dimension sociale, trois axes de progrès se dessinent :
   - Favoriser l'intégration des populations des plus fragiles lors de l'achat de prestations ;
   - Lier réemploi et social en privilégiant les acteurs de l'économie solidaire (handicap et insertion) pour le reconditionnement des équipements ;
   - Intégrer / inclure plus d'utilisateurs internes et externes via l'accessibilité numérique.

« Le bilan global du Benchmark Green IT 2016 est positif. » constate Sophie Bouteiller, Directrice de mission au CIGREF. « Il montre que les grandes organisations qui se donnent les moyens de réduire les impacts environnementaux de leur système d'information ont une empreinte globale jusqu'à 3 fois inférieure aux organisations qui ne font rien. »

Cependant, la plupart des entreprises atteindront d'ici quelques années un palier de maturité à partir duquel le coût marginal de réduction des impacts va commencer à augmenter significativement. Autrement dit, le retour sur investissement ne sera plus aussi évident qu'aujourd'hui. « D'ici à 2020, les gisements habituels vont commencer à se tarir car les organisations auront mis en place la majorité des bonnes pratiques regroupées dans le Référentiel de bonnes pratiques Green IT publié en 2015 par le Club Green IT » indique  Frédéric Bordage, consultant de GreenIT.fr qui a réalisé l'étude.

Il est donc important que les Directions des Systèmes d'Information (DSI) :
   - pérennisent et renforcent les démarches actuelles (cf. ci-dessus),
   - tout en identifiant de nouveaux leviers (cf. ci-dessous).

Parmi les nouveaux leviers identifiés par le Benchmark Green IT 2016, l'écoconception logicielle propose le plus fort potentiel. « Les retours d'expérience des pionniers montrent un potentiel très important, de l'ordre de 2 à 100 fois moins de ressources informatiques nécessaires, à tous les niveaux du système d'information. A condition de s'intéresser à la conception et pas aux lignes de code » indique Frédéric Bordage. Cette démarche est d'autant plus importante que la tendance actuelle – big data, 5G, objets connectés, etc. – ne tend pas vers un usage plus raisonné et sobre des ressources informatiques de l'entreprise. Bien au contraire.

Un gigantesque effet rebond se prépare actuellement avec la vision « tout technologie » des organisations. C'est pourquoi, « il est important de replacer la transition numérique au sein d'une transition plus large et plus importante : la transition écologique » rappelle Daniel Kaplan, Délégué général de la FING. L'objectif est d'éco-concevoir des services numériques au service de la transition écologique en évitant les effets rebond. Pour cela, les organisations n'auront d'autre solution que d'intégrer des axes de réflexion encore absents des radars tels que l'innovation frugale et la low tech, garants, entre autre, de l'accessibilité numérique pour tous.

Une synthèse du Benchmark Green IT 2016 est disponible ici :http://club.greenit.fr/doc/2016-03-ClubGreenIT-Benchmark-synthese.pdf
Une infographie infographie sur l'empreinte d'un salarié est disponible ici : 

Contact presse :
- CIGREF : Sophie Bouteiller, Directrice de Mission, sbr@cigref.fr, +33 1 56 59 70 13
- Club Green IT : Sophie Choplain, Chargée de mission Club Green IT,club@greenit.fr, +33 7 52 62 27 75
- FING / Transition2 : Daniel Kaplan, Délégué général, dkaplan@fing.org,+33 6 8962 9968
- GreenIT.fr : Frédéric Bordage, Fondateur, fbordage@greenit.fr, 33 616 95 96 01



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