Le festival Lumière visite l'oeuvre de Carl Theodor Dreyer avec un ciné-concert exceptionnel : La Passion de Jeanne d'Arc, chef- d'oeuvre du muet devenu invisible, et superbement restauré par la Gaumont.
Pour la sixième année consécutive, le festival Lumière poursuit la mise en valeur des films essentiels des débuts du l'histoire du cinéma, dans des conditions de projection et d'écoute idéales. Un spectacle total, proposé à l'Auditorium de Lyon.
Après le Dernier des hommes l'année dernière, nouveau rendez-vous le dimanche matin pour un ciné-concert entièrement accompagné à l'orgue.(L'orgue de l'Auditorium est intégré à la salle, un cas unique en France).
En 1431, Jeanne est conduite enchaînée, dans le château de Rouen, devant un tribunal ecclésiastique au service de l'occupant anglais. Elle fait front contre les outrages avec une humilité désarmante. Jugée hérétique, elle est condamnée et brûlée vive sur le bûcher, au milieu d'une foule déchaînée…
Éblouissante mise en scène où la caméra scrute les visages, les regards, sans se soucier du décor environnant. Dreyer multiplie les gros plans de Renée Falconetti, l'une des plus bouleversantes Jeanne d'Arc de l'histoire du cinéma, et signe un film quasi-expérimental, baigné dans la blancheur de l'image et un rythme hypnotique. Plus qu'un film, une méditation.