EDILIVRE – APARIS
JUILLET 2009
CAFE FIN DE SIECLE, une promenade intime dans Cavaillon
Christian Soleil, auteur cavaillonnais, publie à la rentrée un livre sur sa ville d’adoption
Quelques mois après son installation dans le sud de la France, Christian Soleil publie un ouvrage au ton mélancolique : Café fin de siècle, une promenade intime dans Cavaillon. Une découverte historique et culturelle de la ville à travers des errances personnelles et poétiques. A travers la découverte de Cavaillon, c’est aussi, comme tout voyage, tout déménagement, toute nouvelles installation, une découverte de soi.
« Une maison en Provence. De toute éternité, j’en ai toujours rêvé. Depuis les vacances de l’enfance. Faire corps avec le paysage. Se mêler aux couleurs, à la terre, participer aux odeurs qui montent des plantes, se fondre dans le ciel bleu comme un sucre dans un verre d’eau de Seltz.
Me voilà donc dans cette maison que j’ai tant désirée. J’en ai caressé le projet tardivement. C’était un projet partagé. Les choses que l’on désire vivement, au point de les projeter, de les construire, je crois qu’elles adviennent forcément. Trop tard, d’une certaine manière. Toujours trop tard. On obtient ce qu’on a voulu quand on n’en a plus besoin. Et voilà pourquoi la joie se teinte toujours de tristesse.
La joie est là, pourtant, quand depuis le balcon du salon je pose les yeux sur la cime enneigée du mont Ventoux, quand j’ouvre les volets dans le matin sur un paysage de vignes dont on tire ce rosé si doux du Luberon, et même quand le Mistral souffle sur la plaine et nettoie tout sans concession jusqu’à ne laisser que les os. On peut se satisfaire des plantes et de la chair, mais la Provence a toujours été pour moi synonyme de minéralité, d’éternité, de ce temps qui nous dépasse et où « les montagnes bougent » comme dit la reine de L’Aigle à deux têtes.
Inévitablement, je pense à Cocteau fraîchement installé à Milly-la-Forêt dans la maison du Bailly achetée en indivis avec son ami acteur, quand il commence la rédaction de La Difficulté d’être. Il en pleurerait, dit-il à peu près en ces termes, non pas des choses à dire mais des choses à ne pas dire. La solitude. L’aboutissement d’un rêve qui s’efface quand on l’atteint. Il a passé la cinquantaine. La mort n’a plus à faire un long chemin pour le rejoindre. »
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