Pour nous, la Chine n’est pas un monde séparé. Elles nous intéresse parce qu’elle pose la question sociale à l’échelle de l’humanité tout entière. (…) Un interlocuteur averti, Chinois lui-même exilé en France, nous déclarait : « Plus je connais les pays occidentaux, mieux je comprends la Chine ! »
* Samedi 18 avril 2009 à 15 heures
Rencontre-débat avec les auteurs Charles Reeve, Hsi Hsuan-wou, auteurs de China Blues, "
( Editions Verticales, 2008)
Dans ce recueil de témoignages pris sur le vif en Chine, on rencontre des figures aussi diverses que la chauffeuse de bus qui bavarde sur la toile, l’ouvrier au chômage qui résiste à la destruction de son immeuble, le loueur de vélos, ancien métallo, qui attend les bulldozers dans son vieux quartier, le marchand à la sauvette qui soutient les révoltés des banlieues françaises, l’ancien rocker de Hong Kong qui a son idée sur l’avenir de la Chine, l’ancien bagnard qui étudie les systèmes concentrationnaires… En tout, une trentaine de dialogues, accompagnés de documents originaux, brossent un tableau saisissant de la Chine, atelier du monde, pays de la surexploitation des paysans déracinés, immigrés de l’intérieur, et de la répression brutale du moindre mouvement de protestation.
Et puis la récession est arrivée… La croissance à deux chiffres s’est dégonflée, l’atelier du monde ferme ses portes, les immigrés de l’intérieur sont repoussés vers les campagnes misérables d’où ils s’étaient échappés, le miracle tourne à l’effondrement, la précarité se mue en misère, le « futur harmonieux » promis s’annonce comme un tas de décombres. Le régime autoritaire, enfant naturel du stalinisme maoïste, semble tenir bon, avec l’arrogance de la bourgeoisie rouge, ses impunités, le contrôle des pauvres et les camps d’internement. Il doit pourtant faire face à des « incidents de masse » de plus en plus fréquents et violents, révolte de celles et ceux qui, après avoir été les exclus de la « croissance », sont désormais les premières victimes de « la crise ».
« » A notre tour, nous pourrions dire que plus nous connaissons la Chine, mieux nous comprenons l’Occident. » [extrait].
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