Au cours de sa session du 25 mars 2011, l'assemblée plénière de la chambre d'agriculture a apporté sa contribution à la consultation publique sur le SNIT (Schéma national des infrastructures de transports).
Dans un département urbanisé comme le Rhône, au cœur des grands axes de communication européens, l'aménagement d'infrastructures de transports, routières et ferroviaires est un enjeu majeur, en premier lieu pour l'agriculture.
La Chambre d'Agriculture du Rhône, établissement Public Administratif Professionnel représentatif des intérêts de l'agriculture auprès des Pouvoirs Publics, par sa contribution décide :



D'affirmer sa position sur trois principes :

- limiter l'impact sur le territoire et l'agriculture, en regroupant le plus possible les infrastructures pour éviter les coupures multiples du territoire et en développant l'utilisation des ouvrages existants,
- réaliser une meilleure desserte du territoire national pour une répartition du développement économique et démographique plus équilibrée,
- délester l'axe Saône/Rhône d'une partie de son trafic par la création d'ouvrages alternatifs en direction du sud, du Sud-Ouest et de l'Est.



Concernant les ouvrages ferroviaires :

- de reconnaître l'utilité du projet de contournement de l'agglomération lyonnaise pour la décongestion du nœud lyonnais,
- de renouveler son avis défavorable pour la partie Sud du tracé retenu par la décision ministérielle du 15 avril 2009, joint en annexe,
- de demander la révision du tracé pour un jumelage avec la ligne LGV existante
- de reconnaître l'utilité du projet de la ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon pour un développement plus équilibré des territoires,
- de demander que les tracés de cette ligne soit effectués selon une utilisation minimale des terres agricoles avec un couplage, lorsque cela est possible, des infrastructures existantes,
-de réserver sa position suivant le tracé retenu,



Concernant les ouvrages autoroutiers et routiers :

- pour le contournement de l'Ouest Lyonnais, de renouveler son opposition au périmètre d'étude
- de demander que ce dernier soit enlevé du SNIT et remplacé par
   - un grand contournement Ouest, partant de Chalon sur Saône en direction de l'A72 avec l'aménagement d'une liaison St Etienne/Toulouse(RN88),
   - le bouclage de l'A432 DE Grenay au Sud de Valence en utilisant le couloir LGV existant,

- pour décongestionner le nœud lyonnais par une répartition du trafic de l'Est, de demander que les projets A48 entre Ambérieux et Bourgoin,  et A51 entre Grenoble et Sisteron soient inscrits au SNIT :
    - l'A48 Ambérieu-Bourgoin fait partie d'un Programme d'Intérêt Général et la Chambre d'agriculture estime que ce projet dont l'Etat a confirmé son engagement à travers le PIG doit être consolidé. Ce qui sera fait dans l'esprit de l'article 10 de la loi Grenelle 1 comme ‘projet déjà engagé ne devant pas être remis en cause'.
    - l'A51 Grenoble-Sisteron fait l'objet de constructions successives de tronçons par les deux extrémités depuis trente ans et constitue le cas illustrant ce type de projet ‘largement engagé'. Comment remettre en cause un tronçon central de 90 km manquant sur un axe totalisant 250km ?



A La tour de Salvagny, le 1er avril 2011