La Thaïlande est en deuil depuis lundi, jour de l'attentat à la bombe qui a fait au moins 20 morts et plus d'une centaine de blessés à Bangkok. Le Premier Ministre thaïlandais a appelé la population à rester unie et solidaire
Au moins 20 morts, plus de 120 blessés. Le dernier bilan de l'attentat, établi mercredi par les autorités thaïlandaises, est lourd et pas encore définitif, puisque de nombreuses personnes sont encore actuellement traitées dans les hôpitaux de Bangkok (voir la liste des blessés transmise par la police thaïlandaise). Lundi, vers 19h heure locale, une bombe a explosé dans le centre de la capitale, à l'intérieur du temple hindouiste d'Erawan. Lieu très fréquenté par la population locale et touristique, ce sanctuaire se situe dans le quartier de Chitlom où se trouvent des centres commerciaux et hôtels de luxe, ainsi que de nombreux bureaux. La plupart des personnes touchées par le souffle impressionnant de l'explosion sont des Thaïlandais, des Chinois et des Malaisiens. Aucun ressortissant français n'est pour l'instant à déplorer parmi les 13 victimes étrangères d'un attentat qui n'a toujours pas été revendiqué.
https://s3.amazonaws.com/news-img/client_1039/1039_1440076562832-portrait-robot.jpg" title="portrait-robot" class="CToWUd" style="float: left; margin-right: 10px; width: 180px;">La police est à la recherche d'un suspectMardi après-midi, le Premier ministre Prayuth Chanocha a pris la parole devant la nation thaïlandaise. Durant son allocution télévisée, le général a pointé du doigt « un groupe de personnes présentes dans le pays qui portent et mettent à exécution leurs idées malsaines contre la nation ». Selon les autorités, l'attentat est un acte politique qui vise à déstabiliser le gouvernement en place, et à détruire l'économie du pays, en ayant frappé une zone très touristique du centre-ville de la capitale thaïlandaise. Si le ministère des Affaires étrangères thaïlandais a jugé qu'il était « trop tôt pour déterminer les motivations potentielles ou l'identité des auteurs » de l'attentat, un premier suspect a été identifié grâce aux images de caméras de vidéosurveillance. Mercredi, un tribunal thaïlandais a émis un mandat d'arrêt contre cet étranger non identifié, peu de temps après la diffusion par la police d'un portrait-robot du principal suspect. D'après les autorités, l'homme aurait agi avec des complices, faisant partie d'un même « réseau ».
https://s3.amazonaws.com/news-img/client_1039/1039_1439993198603-allocution-prayuth-chanocha.jpg" title="allocution-prayuth-chanocha" class="CToWUd" style="float: right; margin-left: 10px; width: 180px;">La Thaïlande doit encore se relever Alors qu'une nouvelle explosion a eu lieu mardi après-midi à Bangkok mais sans faire de blessés et sans que celle-ci ne soit formellement liée à l'attentat de lundi, le général Prayuth Chanocha a appelé tous les Thaïlandais à rester unis pour surmonter cet épisode tragique. Il a également assuré tous les ressortissants étrangers que son gouvernement allait prendre soin de leur sécurité. Tandis que les écoles sont restées fermées mardi, des centaines de résidents de la capitale se sont pressés toute la journée dans les hôpitaux de Bangkok pour faire don de leur sang, à la demande de certains établissements sur les réseaux sociaux. Cet élan de solidarité est symbolique d'une société thaïlandaise qui voit son esprit de cohésion se transcender à chaque nouvelle épreuve dramatique traversée par un pays ayant notamment été victime d'un tsunami en 2004 et d'inondations particulièrement meurtrières en 2011. Connue pour sa capacité à relever la tête, la Thaïlande a demandé aux investisseurs et touristes étrangers de ne pas laisser tomber le pays, dans l'un des moments les plus difficiles de son histoire.Voir aussi : - Les conseils de prudence de l'Ambassade - L'explosion de la première bombe- L'explosion du second explosif