Le rapport World Happiness Report 2013 (Rapport Mondial sur le Bonheur 2013) appelle le gouvernement à organiser son travail de manière à placer le bien-être des citoyens comme l'indicateur clé pour mesurer le développement économique et social. Ce sont les pays du nord de l'Europe qui arrivent en tête.
L'Organisation des Nations Unies a dévoilé lundi 9 septembre son rapport sur le "bonheur mondial", établissant un classement des pays en fonction du bien-être de ses habitants. Le rapport a été publié sous les auspices de Jeffrey Sachs, directeur de l'Earth Institute de la prestigieuse Columbia University. D'éminents experts des différents domaines de la vie sociale - l'économie, la psychologie, l'intelligence, les statistiques nationales et d'autres - décrivent comment le bien-être peut être utilisé pour évaluer le développement des nations.
Jeffrey Sachs a déclaré que le rapport 2013 apporte la preuve que l'analyse et la mesure systématique du bonheur sont nécessaires pour mieux apprendre sur la manière d'augmenter le bien-être mondial et le développement durable. Il a noté que de plus en plus de dirigeants mettent en valeur l'importance du bien-être comme objectif dans le monde.
Le premier rapport a été publié en 2012 pour la Conférence des Nations Unies sur le Bonheur. Ce rapport est devenu le premier examen de l'état de Bonheur et de ses variations selon les pays. Le Rapport 2013 est devenu plus détaillé: il a évalué l'état d'esprit des gens, les tendances actuelles et il a décomposé les résultats de chaque pays.
TOP 5:
1. Danemark
2. Norvège
3. Suisse
4. Pays-Bas
5. Suède
Les investigateurs visent à évaluer le bien-être des populations de 150 pays sur une échelle de 0 à 10 pour la période de 2010 à 2012. Le rapport se base sur six critères principaux pour établir son classement: le PIB par tête, l'espérance de vie, la générosité, l'absence de corruption, la possibilité de pouvoir compter sur quelqu'un et le sentiment d'être libre de ses choix.
L'analyse a montré les changements significatifs des niveaux de vie au cours des 5 dernières années. Ainsi, si les pays d'Afrique sub-saharienne ou d'Amérique latine ont vu leur bonheur augmenter, les pays industrialisés l'ont vu baisser. Sur les 130 pays pour lesquelles des données comparables étaient disponibles, 60 ont vu leur bonheur augmenter d'une année sur l'autre, et 41 diminuer.
Le principal enjeu pour les dirigeants est la compréhension des raisons qui influent sur le bien-être des gens. La santé mentale est le premier facteur influant sur le bonheur dans n'importe quel pays. Même dans les pays développés, un tiers des personnes en souffrance mentale ne sont pas traitées. Le traitement de la dépression, de l'anxiété et de la psychose, autrefois très coûteux, est devenu plus abordable, et le degré de satisfaction de la population augmenterait avec un meilleur suivi.
Le rapport souligne un effet secondaire positif du bien-être: plus un individu est heureux, plus il est productif, plus il vit longtemps, plus il gagne et plus il se comporte civilement en société. Il est donc important d'augmenter la satisfaction des gens, tant pour les effets directs que pour les effets indirects.
L'organisation a reconnu que le bonheur et le bien-être sont non seulement des aspirations universelles mais qu'ils devraient être pris en compte dans les objectifs politiques.